Lancé en collaboration avec les Disques Passeport, cet album éponyme réunit treize pièces aux sonorités country. Le fil conducteur entre ces chansons? L'amour, un thème très cher à l'artiste. «Je suis une grande amoureuse de la vie, des gens, de tout. L'amour, c'est près de ma personne, mais c'est aussi un thème universel qui peut rejoindre tout le monde. Je suis quelqu'un de très positif. Mes chansons, même quand elles racontent une peine d'amour ou une histoire triste, finissent toujours sur une note lumineuse», explique Héra Ménard, tout sourire.
Les paroles de certaines pièces sont le fruit d'une collaboration avec François Dumont, poète et professeur de littérature. Pour l'aspect musical, l'étudiante s'est inspirée d'artistes comme Sheryl Crow, Shania Twain, First Aid Kit et Ray LaMontagne. C'est son professeur, aussi directeur du LARC, Serge Lacasse, qui l'a convaincue de se tourner vers le country. «Au début de ses études, Héra voulait faire de la comédie musicale. En l'écoutant chanter, j'ai trouvé que sa voix convenait mieux au country. Elle m'a fait penser à Lynda Lemay, que j'ai découverte à ses débuts. Héra a une présence très forte sur scène. C'est, entre autres, pourquoi nous avons voulu produire son premier album», raconte le professeur.
Un comité de divers spécialistes, dont le célèbre producteur André Perry, a été formé autour de lui. Du côté des musiciens, ils ont fait appel à des étudiants et à des diplômés de la Faculté de musique. La guitare électrique, la basse, la batterie, les violons et le violoncelle de ces artistes ont rejoint la guitare acoustique et l'harmonica de Héra Ménard pour créer un mixage étoffé, mais épuré de tout artifice.
Serge Lacasse et ses acolytes ont profité de l'enregistrement pour expérimenter de nouvelles technologies et faire avancer la recherche dans le domaine. Deux ans plus tard, le producteur arrive avec un résultat dont il n'est pas peu fier. «Nous avons testé diverses combinaisons de matériel analogique et audionumérique pour trouver ce qui convenait le mieux à Héra. Le produit final est spectaculaire. Le format dans lequel nous avons enregistré permet d'avoir la plus haute qualité sonore possible. Le son est précis et très transparent», se réjouit-il.
En plus d'être un cadre pour l'innovation et la recherche, les nouvelles Productions LARC ont pour but d'encourager la relève et de contribuer au rayonnement de l'Université. À cet égard, le professeur Lacasse espère développer une signature propre au studio. «Le LARC permet aux étudiants et à tous ceux qui gravitent autour de l'enregistrement d'apprendre une foule de choses. C'est ici, par exemple, que le compositeur Dragos Chiriac a développé sa méthode de travail bien connue et qu'il a enregistré les chansons de Ghostly Kisses et de Men I Trust. Nos projets de recherche et de création contribueront à ce que l'on ait une marque “Productions LARC”.»
Ce premier album terminé, son équipe lancera sous peu Remixer la chanson québécoise, une adaptation de chansons québécoises parues avant les années 60. Elle travaille aussi sur un projet intitulé La chute, qui réunira plusieurs artistes autour d'un univers fictif.
De son côté, Héra Ménard prévoit faire quelques spectacles cet automne, en plus de penser – déjà! – à son prochain album.
L'album de Héra Ménard est disponible sur les principales plateformes numériques, dont iTunes, Google Play, Apple Music et Spotify. Suivez les activités de la chanteuse
Longuement mûri, ce premier album de Héra Ménard a été réalisé par son directeur de maîtrise, Serge Lacasse, spécialiste de la musique populaire.
Photo: Louise Leblanc