Le bachelier en études théâtrales veut mettre le corps humain au centre de la technologie, utilisant, à cette fin, des caméras, l'éclairage et la musique pour construire un univers poétique. Un aperçu de son projet, qui s'intitule pour l'instant (ENTRE), sera présenté au public lors d'une journée portes ouvertes, le 30 janvier. Cette activité s'inscrit dans le cadre de la 16e mouture du Mois Multi, un festival d'arts multidisciplinaires et électroniques. L'événement est devenu un incontournable pour quiconque veut découvrir les nouvelles pratiques en la matière.
Depuis qu'il a établi ses pénates dans le pavillon Louis-Jacques-Casault en 2004, le LANTISS a permis à un nombre incalculable de créateurs de pousser plus loin leur démarche. oeuvres multidisciplinaires, performances sonores et visuelles, installations interactives, leurs projets embrassent un large spectre de propositions. «Le LANTISS permet d'explorer de nouvelles formes d'écriture. Les gens qui viennent ici peuvent expérimenter, ou encore confirmer une idée, avant d'aller vers le public», indique le professeur de théâtre et directeur du LANTISS, Robert Faguy.
Il est lui-même derrière un projet plutôt singulier, celui de revisiter la pièce Le rose enfer des animaux, écrite en 1958 par Claude Gauvreau. Il décrit cette oeuvre comme un «téléthéâtre cosmique» dans lequel les convives d'un souper se transforment en animaux. «C'est une pièce complètement surréaliste, qui a été pensée pour l'image, avec des effets de morphing, qui n'existaient même pas à l'époque. Les technologies d'aujourd'hui rendent ces effets possibles», dit-il.
Son projet vise à créer une installation interactive qui nous transportera dans l'univers éclaté de Gauvreau. Il compte sur la collaboration d'une étudiante à la maîtrise en littérature et arts de la scène et de l'écran, Arielle Cloutier. Celle qui prépare un mémoire sur le métier d'assistant du metteur en scène y a vu l'occasion d'approfondir ses connaissances. «Contrairement à celui du metteur en scène, le métier d'assistant est peu connu et peu documenté. Il est pourtant essentiel dans une production. C'est l'assistant qui prend des notes et qui permet de faire évoluer la création tout en gardant des traces.»
L'étudiante, qui a effectué des stages d'observation chez Ex Machina, la compagnie de Robert Lepage, profitera de la journée portes ouvertes pour expliquer ce métier. Les participants pourront également découvrir différents travaux des professeurs Jacques Plante (architecture), Renée Bourassa (design) et Aaron Liu-Rosenbaum (musique), ainsi que du doctorant Rodolfo Rojas-Rocha (arts médiatiques).
À l'instar du LANTISS, plusieurs salles de la ville de Québec seront le théâtre de singulières envolées durant le Mois Multi. À la Galerie des arts visuels, on aura droit à l'installation Micro Events, réalisée par les artistes européens Tom Kok et Britt Hatzius. Projection d'un film tourné en direct sur une scène automatisée, ce projet propose de «remettre en cause la nature préprogrammée des événements microscopiques auxquels nous assistons». À voir du 13 février au 22 mars.
L'entrée pour ces deux activités est libre. On peut consulter la programmation complète du Mois Multi à l'adresse mmrectoverso.org/fr/mois-multi.