L'École supérieure d'études internationales de l'Université Laval se réjouit de recevoir deux dons d'une valeur de deux millions de dollars chacun de la part de la Fondation Sandra et Alain Bouchard et d'Alimentation Couche-Tard. Le premier permettra la création de la Chaire de recherche sur la culture visuelle en études internationales alors que le second servira à mettre sur pied la Chaire de recherche Couche-Tard sur les chaînes de valeur globales.
Chaire de recherche sur la culture visuelle en études internationales
«Les images façonnent les événements internationaux et influencent profondément notre compréhension de ceux-ci, explique le directeur de l'École supérieure d'études internationales, Philippe Bourbeau. On n'a qu'à penser à la toile Guernica de Pablo Picasso, qui est devenue au fil du temps une image iconique des mouvements antiguerres. Un des objectifs de cette chaire sera justement d'étudier les origines et les causes de cette culture visuelle ainsi que ses effets sur la scène internationale.»
La Chaire aura également comme objectifs d'analyser les causes de la représentation visuelle des enjeux majeurs en études internationales afin de mettre en valeur la place fondamentale des artistes dans les sociétés contemporaines. Elle observera aussi les effets de la culture visuelle sur les études internationales et étudiera de quelles façons les artistes et leurs œuvres contribuent à la compréhension et à l'interprétation du monde.
Pour la présidente de la Fondation, Sandra Chartrand, «l'action philanthropique de la Fondation Sandra et Alain Bouchard s'accorde naturellement avec le projet de la Chaire sur la culture visuelle en études internationales. Nous croyons que la culture occupe une place prépondérante dans notre société et que de mieux connaitre son effet dans le temps permettra d'alimenter une réflexion plus large sur les impacts positifs de la culture dans nos vies en plus de soutenir la pratique des artistes.»
La Chaire appuiera en outre la diffusion d'œuvres artistiques professionnelles par la mise en place d'un programme d'artistes en résidence et des ateliers de création d'artefacts.
Chaire de recherche Couche-Tard sur les chaînes de valeur globales
Après des décennies de libéralisation économique, le commerce international est désormais organisé en chaînes de valeur transnationales d'une grande complexité. «Les biens de consommation comportent des composantes en provenance des quatre coins de la planète, traversant parfois une même frontière à de multiples reprises, illustre Philippe Bourbeau. Pourtant, la gouvernance du commerce repose encore sur un modèle dépassé en vertu duquel les pays s'échangent des produits finis. Un décalage s'est créé entre la pratique du commerce par les acteurs privés et sa régulation par les pouvoirs publics. Il est devenu essentiel de mieux comprendre les acteurs et leurs intérêts à l'ère des chaînes de valeur complexes. C'est cet objectif qui guidera l'ensemble des activités de cette chaire.»
«Nous sommes très heureux de contribuer à réunir les forces vives et les expertises du campus autour de ce thème fondamental dans la pratique du commerce actuel et à venir, souligne Alain Bouchard, fondateur et président exécutif du conseil d'Alimentation Couche-Tard. La Chaire permettra une réflexion stratégique sur les chaînes de valeur globales et nous permettra de mieux nous positionner dans un contexte d'incertitude.»
Les travaux de la Chaire porteront notamment sur les enjeux liés à l'adaptation de la régulation du commerce aux évolutions technologiques et sur l'influence et les perceptions des acteurs participant à la mise en œuvre des chaînes de valeur à l'international. La Chaire étudiera aussi les impacts de ces chaînes de valeur complexes au-delà de considérations uniquement commerciales, notamment en ce qui a trait à la fiscalité, à l'environnement et à la diversité culturelle.
«Ces deux nouvelles chaires de recherche cadrent parfaitement avec la vision de notre université, qui est de mettre de l'avant une culture scientifique audacieuse et ouverte, ancrée dans les défis mondiaux. Je remercie nos partenaires qui, par leurs dons, contribuent au développement de l'École supérieure d'études internationales», commente la rectrice de l'Université Laval Sophie D'Amours.