Quelques semaines après avoir surpris son public en diffusant une chanson avec Tire le coyote, l’artiste électronique Millimetrik lance Origine vs. futur, un nouvel extrait de son dixième album. Cette pièce aux sonorités disco est accompagnée d’un vidéoclip qui met à l’honneur 12 danseuses et danseurs de Gestuel, la troupe de l’Université Laval.
Ce projet a été dirigé par la chorégraphe Mélia Boivin, une ancienne de Gestuel qui étudie maintenant au Département de danse de l’Université du Québec à Montréal. «Pendant six ans, je me suis impliquée dans la troupe de danse de l’Université Laval. J’ai voulu revenir aux sources et me reconnecter à ces gens qui ont été importants dans mon parcours», explique-t-elle.
Millimetrik, habitué de collaborer avec le milieu de la danse, a accepté sa proposition sans hésiter. «Pour les membres de Gestuel, c’était l’occasion de travailler sur un projet alors que leur spectacle de fin d’année a été annulé à cause de la pandémie. Pour ma part, ça me donne un beau vidéoclip dansant et joyeux. C’est beaucoup plus intéressant qu’une chanson diffusée sur YouTube avec une simple capture d’écran.»
Le vidéoclip a été tourné entièrement à distance. Chaque danseur était invité à se filmer, chez lui, en train de performer sur un extrait de la pièce. Seule contrainte: reprendre le dernier mouvement du danseur précédent pour commencer l’improvisation. Les séquences, une fois assemblées, ont été agrémentées d’effets visuels.
«Dans un contexte où nous sommes isolés les uns des autres et où les espaces pour exprimer sa créativité sont limités, ce projet de chaîne dansante nous a permis de nous réunir autrement, raconte Mélia Boivin. Le style de la chanson était en symbiose avec notre désir de bouger au rythme du soleil et des bourgeons qui sortent enfin dans les arbres.»
Origine vs. futur est issu d’un album-concept qui sera lancé le 28 mai. Sun-drenched réunira des pièces festives qui puisent dans divers codes de la musique électronique. Le titre de cette œuvre, Origine vs. futur, fait référence aux deux parties de la pièce, la première inspirée des sonorités typiques de l’âge d’or du disco et la seconde offrant des rythmes plus contemporains.
Pascal Asselin a commencé à travailler sur cet album en février 2020. Avec la pandémie, le projet a pris un léger tournant. «Dès le départ, il était prévu que je m’aligne vers ce genre de musique festive et ensoleillée, mais le fait d’être confiné est venu exacerber la chose. Quand on aura le droit de se réunir à nouveau, je veux que ma musique soit la trame sonore de cette effervescence», lance-t-il.
Une troupe ouverte à tous
Depuis 35 ans, la troupe Gestuel permet aux étudiants de pratiquer la danse en offrant des cours, des ateliers et des spectacles. «C’est une troupe exceptionnelle qui laisse la place autant aux gens qui n’ont jamais dansé qu’à ceux qui dansent de façon semi-professionnelle ou professionnelle, dit Mélia Boivin. Gestuel est un bel espace de partage, d’échange et d’ouverture. Ses membres, tous bénévoles, se réunissent à travers leur passion, sans jugement.»
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