Depuis sa création en 2008, cette émission est devenue le grand rendez-vous radiophonique de nombreux amateurs d'histoire. Ça se passe chaque mercredi, à 18h30. L'émission est aussi rediffusée le dimanche, en plus d'être disponible en baladodiffusion sur le site de CHYZ et d'être associée à un blogue et à une page Facebook. Le tout est alimenté par des étudiants issus, pour la plupart, du Département des sciences historiques.
Chaque semaine, pendant une heure, ils accueillent un professeur, un chercheur ou un professionnel, que ce soit en patrimoine, en archéologie ou en ethnologie, pour parler d'un sujet. Cet automne, il sera question, entre autres, du marketing politique sous le règne de Bourassa et de Lévesque, de la chanson traditionnelle, de Marcel Barbeau et du 125e anniversaire du Château Frontenac. Par le passé, nous avons eu droit à des entrevues sur des sujets comme les écoles de rang, le métier d'intendant en Nouvelle-France, le baby-boom et Berthe Morisot.
«Pour choisir nos sujets, nous faisons le tour des expositions dans les musées, des pièces de théâtre, des films et des livres qui abordent des sujets historiques. Nous faisons aussi des liens avec des anniversaires qui auront lieu au cours de l'année. On essaie d'être "collés" sur l'actualité, mais on ne s'y limite pas», explique Alex Tremblay Lamarche, doctorant en histoire.
C'est à lui que l'on doit la création de l'émission. À l'époque étudiant au baccalauréat, il présentait, chaque semaine, une capsule historique de dix minutes sur les ondes de CHYZ. Peu à peu, le projet a pris de l'ampleur et deux autres étudiants, Rémi Bouguet et Anthony Savard-Goguen, se sont joints à lui. Aujourd'hui, ils sont près d'une dizaine de passionnés à consacrer plusieurs heures par semaine à préparer les émissions. Leur dessein: produire un contenu accessible et de qualité.
Pour Alex Tremblay Lamarche, il est essentiel de partager sa passion de l'histoire. C'est pourquoi il s'implique dans plusieurs autres initiatives de diffusion, telles que la revue Cap-aux-Diamants, la Société historique de Québec et les Rendez-vous d'histoire de Québec. «Il y a une demande énorme de la part du public pour l'histoire. On l'a vu lors des Rendez-vous d'histoire de Québec, dont plusieurs conférences ont affiché complet cet été, ou encore sur la page Facebook de la Société historique, qui réunit plus de 22 000 abonnés. De l'histoire, les gens en mangent! En tant qu'historiens, nous devons partager nos connaissances. Quel est l'intérêt d'étudier l'histoire si ça ne reste qu'à l'université? Ces initiatives permettent à la fois de mettre en valeur les recherches qui sont faites dans le domaine universitaire et de nourrir la passion des gens pour le passé», conclut-il.