«Il s'agit d'une boulangerie communautaire, spécifie Cyril Pringault, initiateur de cette entreprise et finissant d'un baccalauréat multidisciplinaire en management, science politique et tourisme durable. J'avais envie de créer une boulangerie, car il n'en existait pas dans le quartier, tout en n'étant ni boulanger ni entrepreneur. Il me semblait aussi très important également d'impliquer les résidents de Saint-Sauveur, car la vie communautaire y est très active. J'ai donc lancé l'idée et Jonathan a été le premier à l'attraper!» À ses côtés, Jonathan Gagnon opine de la tête. Cet étudiant au baccalauréat intégré en affaires publiques et relations internationales cherchait un lieu pour s'insérer dans ce quartier où il habitait depuis un an. Le projet de la boulangerie l'a séduit.
«Le modèle de boulangerie communautaire n'existe pas vraiment, explique le cofondateur. Il faut donc qu'on mette en place des stratégies pour offrir le pain moins cher à certaines personnes, sans pour autant les stigmatiser.» En effet, Des pains sur la planche ne cherche pas simplement à offrir un lieu de rencontre pour les habitants de Saint-Sauveur. Il s'associe aussi à des organismes communautaires afin de leur fournir gratuitement du pain frais. Autre objectif, devenir un lieu d'insertion par le travail. Quand le fonctionnement sera un peu plus rodé, la boulangerie accueillera donc des gens qui ont besoin d'encadrement, avant de voler de leurs propres ailes sur le marché du travail.
Les valeurs humanistes de ce commerce ont attiré Emmanuel Demers, qui a travaillé plusieurs étés à la fameuse boulangerie Niemand à Kamouraska. Tout comme le boulanger, Chloé Barrette, étudiante au diplôme d'études supérieures spécialisées en agriculture, alimentation et société et au MBA en responsabilité sociale des entreprises, souhaite que Des pains sur la planche soit aussi inclusive que possible. Voilà pourquoi elle donne beaucoup de son temps pour la gestion des bénévoles et les communications de ce commerce communautaire. En espérant que cette nouvelle adresse devienne rapidement un lieu incontournable du quartier Saint Sauveur.
Le boulanger Emmanuel Demers montre fièrement le séchoir inventé et fabriqué par un bénévole.
Photo: Louise Leblanc
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Fougasse, pains bâtard, baguette, miche de blé entier, tous les pains sont fabriqués à partir de farines biologiques.
Photo : Louise Leblanc
La coordonnatrice Julie Lévesque brandit fièrement les retailles de légumes, ingrédients de base d'un futur bouillon.
Photo : Louise Leblanc
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Caissière ce matin-là, l'étudiante Chloé Barette s'implique bénévolement dans le projet de boulangerie qui a ouvert ses portes fin mars.
Photo : Louise Leblanc
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Julie Lévesque conçoit des menus de restauration légère misant sur les produits locaux, qu'il s'agisse de soupes, de sandwiches ou de salades.
Photo : Louise Leblanc