Hugo Lefebvre termine ses études à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval. Avant la pandémie, il enseignait l’histoire à la Commission scolaire des Premières-Seigneuries. Dans le milieu du rap, il porte le surnom de LaFièvre. Deux univers qui s’entrecroisent et qui l’inspirent.
«Les jeunes sont authentiques et vivent le moment présent. Forcément, ça me pousse à avoir des passions et à travailler pour réussir. Les adolescents sont en construction de leur identité. C’est un peu ce que je vis avec la musique; je suis en création identitaire de mon profil d’artiste. J’ai décidé de ne pas avoir peur et de me lancer dans ma passion», explique celui qui vient de sortir son premier minialbum intitulé Pamplemousse.
L’œuvre réunit six chansons dans lesquelles il joue avec la sonorité des mots. Amoureux de la langue française, LaFièvre propose un rap lumineux, qui tranche avec l’univers sombre ou violent souvent associé à ce style de musique. «J’essaie d’allier un style très poétique ou rimé à des ambiances estivales. En bout de ligne, je tente de propager des émotions qui touchent tout le monde. Ma proposition se veut universelle», dit-il.
Le titre de l’album, Pamplemousse, qui est aussi celui d’une chanson, se veut une métaphore sur l’espoir. «Avec ce titre, j’invite à tourner le négatif en quelque chose de plus positif. Il ne faut pas avoir peur de croquer dans un fruit amer. L’amertume du pamplemousse contraste avec sa couleur rosée, lumineuse et joyeuse.»
Même s’il n’avait pas prévu le coup, le rappeur reconnaît que le propos de l’album peut résonner différemment en ces temps de crise sanitaire. «Je travaille sur ce projet depuis décembre et certaines chansons datent de quelques années. En contexte de pandémie, les messages véhiculés à travers l’album peuvent être interprétés différemment. Mes chansons portées sur l’espoir et sur l’importance de tourner le négatif en positif peuvent avoir une résonance avec ce qui se passe en ce moment. Sans m’en réjouir – personne n’a du plaisir à être confiné à la maison –, je trouve que c’est un beau hasard.»
L’album est disponible notamment sur Spotify et Apple Music.