Pour résumer l'essence de son projet, la professeure Vicky Drapeau n'a besoin que d'une dizaine de mots: «Des esprits sains dans des corps sains sur un campus sain», lance-t-elle d'emblée.
Projet de recherche collaboratif et interdisciplinaire, Essaim regroupe des chercheurs provenant de 8 facultés, de 11 départements, plus d'une quinzaine de centres de recherche (NUTRISS, Centre de recherche de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, Vitam) et des partenaires (Mon équilibre UL, Alliance santé Québec et Pulsar).
«Ce qui nous anime et nous motive, c'est le désir d'enrichir les expériences étudiantes et de travail des membres de la communauté. Grâce au projet, il sera possible de mieux intervenir et de créer des environnements, des conditions et des services qui favoriseront le bien-être et la réussite universitaire et professionnelle», explique Vicky Drapeau, professeure à la Faculté des sciences de l'éducation et chercheuse principale du projet Essaim.
Nouveau modèle d'évaluation
À ce jour, il n'existe aucun modèle d'évaluation de la santé qui repose sur une compréhension élargie et globale de la santé et du bien-être. Et pourtant, comme le souligne Vicky Drapeau, plusieurs problèmes de santé publique, que ce soit au sein d'un campus ou d'une ville, pourraient être prévenus ou atténués par de nouvelles stratégies d'évaluation, de promotion et d'intervention qui agissent en amont, avant que les problèmes apparaissent. «Ultimement, ce qu'on souhaite faire avec le projet Essaim, c'est de prendre en considération la complexité et la multiplicité des facteurs de risques liés à la santé, et de créer un modèle d'évaluation qui permettra à l'Université de repérer des individus plus vulnérables, d'améliorer l'offre et l'accessibilité de ces services et des environnements universitaires».
En tant que villes dans une ville, les milieux universitaires sont des endroits tout indiqués pour élaborer et mettre à l'épreuve ce type de modèle. «C'est un endroit par excellence pour non seulement concevoir, tester et déployer un modèle d'évaluation en santé durable, mais aussi pour agir en prévention, promouvoir et mieux intervenir en santé durable», précise la chercheuse.
Appel à toute la communauté
Pour bâtir cette communauté universitaire en santé, l'équipe de recherche vient de lancer un appel à tous au sein de la communauté universitaire. Étudiants, employés, professeurs, cadres, tous sont invités à participer en remplissant un questionnaire en ligne. «Notre questionnaire est basé sur 23 outils de mesure validés d'un point de vue scientifique. On souhaite de cette façon récolter des données récentes et précises sur les habitudes de vies des membres de la communauté de l'Université Laval: sur leur état de santé, leur bien-être physique, mental et social, sur leur expérience étudiante ou d'emploi», précise Félix Desrosiers, coordonnateur du projet Essaim.
Il faut une vingtaine de minutes aux participants pour remplir le questionnaire, et ce, à deux reprises (au lancement et une seconde fois six mois plus tard). «L'évaluation sera ensuite répétée annuellement, en mode cohorte ouverte, et se poursuivra ainsi sur plusieurs années afin de mieux comprendre les événements de santé et la trajectoire de santé durable des participants», ajoute Félix Desrosiers.
Pour plusieurs participants ayant rempli le questionnaire, l'effort collectif en vaut vraiment la peine. «J'ai enfin la chance de faire partie de la solution pour qu'ensemble, on puisse se bâtir un environnement universitaire qui répondra à nos besoins pour les années à venir. Pour moi, prendre quelques minutes pour contribuer à la santé durable de mon campus, c'est une occasion à ne pas manquer!», affirme Dominic Chartrand, étudiant au doctorat en kinésiologie à l'Université Laval et participant au projet.
Appui de Pulsar
En réalisant ce projet avec Pulsar, l'équipe accède à des services technologiques pertinents dans le cadre d'une telle étude. «Les solutions de Pulsar nous permettent de stocker les données de façon sécuritaire et confidentielle à des fins d'analyses. Elles nous offrent aussi la possibilité de partager et de croiser les données avec d'autres projets pour répondre à d'autres questions de recherche», souligne Vicky Drapeau. «Sans l'aide de Pulsar, il n'aurait pas été possible de lancer ce projet et d'entrevoir des perspectives à plus grande échelle et à plus long terme».