«Les étudiants présentant un handicap ont à satisfaire aux mêmes objectifs scolaires que les autres étudiants; seules les modalités d’apprentissage diffèrent parfois, selon les problèmes éprouvés», explique Anne-Louise Fournier, responsable de l’accueil et intégration des personnes handicapées étudiantes, dont les bureaux logent au Centre d’orientation et de consultation psychologique, situé au pavillon Maurice-Pollack. «Par exemple, lors de la passation d’un examen, souligne Anne-Louise Fournier, le professeur pourra accorder davantage de temps à Marie à cause de ses difficultés. Mais pour pouvoir accommoder un étudiant, le professeur a besoin d’information et d'aide, sous peine de se sentir démuni. Le rôle de notre équipe consiste notamment à lui parler des limites qu’entraîne ou non tel ou tel handicap pour le cheminement de l’étudiant.»
L’accessibilité universelle
Anne-Louise Fournier signale que l’Université compte actuellement quelque 180 étudiants handicapés. Qu’ils présentent une déficience auditive, visuelle, motrice, organique ou encore des troubles d’apprentissage, ils ont besoin d’aide pour suivre leurs cours et effectuer leurs travaux. À cet égard, l’accueil et intégration des personnes handicapées étudiantes offre un éventail de services allant de la prise de notes à l’interprétariat, en passant par des services de lecture et d’accompagnement. «Il est certain que les nouvelles technologies comme l’informatique apportent beaucoup d’autonomie aux étudiants, dit Anne-Louise Fournier. Ils profitent de logiciels spéciaux et de toutes sortes d’outils qu’on ne trouvait pas sur le marché auparavant. Les barrières sont aussi moins présentes. On peut aujourd’hui parler d’accessibilité universelle pour les étudiants handicapés.»
Si les personnes handicapées étudiantes sont peu nombreuses sur le campus, il n’en demeure pas moins que leur situation touche tout le personnel de l’Université. «Tout le monde a sa place ici, dit Anne-Louise Fournier. Contrairement à ce qu’on pense, les personnes handicapées ne sont pas toutes en fauteuil roulant. Il y a également des personnes aux prises avec des troubles de santé mentale ou ayant un déficit d’attention, des handicaps moins visibles, mais qui existent pourtant. Nous nous devons d’être à leur écoute, en tant que membre de la communauté universitaire.»