
L’atelier de discussion sur la thématique du campus inclusif s’est tenu mercredi à l’atrium Jean-Guy-Paquet du pavillon Alphonse-Desjardins. Alexane Drolet, journaliste à Radio-Canada, a assuré l’animation de la rencontre.
— Ludovic Gauthier
En marche depuis lundi, le sommet a pris fin le vendredi 20 octobre. Présenté par les deux grandes associations étudiantes CADEUL et AELIES et par l’Université Laval, le Sommet a été un moment privilégié d’échange et de réflexion sur cinq thèmes essentiels à la réussite et à l’expérience universitaire, soit la santé mentale et la santé financière, un campus inclusif, les aspects pédagogiques et les services à la communauté. Le but visé par l’exercice est d’améliorer la vie sur le campus et de proposer des solutions innovantes pour bonifier l’expérience universitaire.
James Boudreau et Frank Kenfack Jumetio sont respectivement président de la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) et président de l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIES).
«Les échos que notre exécutif a eus reflètent beaucoup d’inquiétudes au niveau de la santé financière; beaucoup ont mentionné la problématique du logement abordable, soutient James Boudreau. Dans l’atelier consacré au campus inclusif, nous avons été agréablement surpris par une majorité d’interventions qui saluaient le travail de l’Université, comme quoi il y a déjà un bon travail d’inclusion qui permet aux étudiants de différentes communautés de se sentir bien sur le campus. Par contre, chez la population étudiante internationale, ils se sentent bien reçus, mais parfois pas assez outillés pour leur intégration. Les choses se passent super rapidement pour certains acquis. Ils préféreraient être davantage encadrés.»
Santé mentale et santé financière, deux thématiques liées
Du côté de l’AELIES, au moins un membre de l’exécutif était présent à chacun des ateliers de discussion. Frank Kenfack Jumetio a assisté à ceux consacrés à la santé mentale et à la santé financière. «Les deux thématiques sont très liées, dit-il. Les étudiants se sont beaucoup exprimés dans le premier atelier et le second atelier a semblé susciter le plus d’engouement.»
Au fil de la semaine, l’AELIES a porté attention à des dossiers comme monPortail, l’environnement numérique d’études de l’Université Laval, l’emploi étudiant sur le campus ainsi que le statut temps plein aux études supérieures à l’Université Laval.
Selon le président, l’utilisation de monPortail n’est pas aussi intuitif que ça pour celles et ceux qui viennent d’horizons divers. «Certains, explique-t-il, n’ont pas autant de facilité avec l’outil informatique. Ils souhaitent avoir une formation. Un des enjeux soulevés est la faible rémunération des emplois étudiants sur le campus. Les commentaires vont dans le sens d’une revalorisation des salaires. À l’Université Laval, il faut être inscrit à 12 crédits de cours pour avoir le statut temps plein aux études supérieures. Les étudiants souhaitent ramener ce statut à 9 crédits de cours, ce qui leur permettrait de consacrer plus de temps à l’implication, au bénévolat et aux activités parascolaires.»
Un autre enjeu soulevé durant la semaine a retenu l’attention de Frank Kenfack Jumetio: le peu d’engagement des étudiants universitaires. «Depuis la pandémie, affirme-t-il, on observe un manque d’implication dans toutes les universités. Nous en souffrons beaucoup dans notre association. On peine à trouver du monde pour les assemblées. Il est difficile d’avoir des étudiants qui s’impliquent. Des voix étudiantes ne sont pas représentées aux instances de l’Université.»
Un sommet politique mais aussi social
Le président de la CADEUL insiste sur l’aspect social autant que politique du Sommet. «Le Sommet, indique-t-il, visait à consulter la population étudiante afin de trouver des solutions à des problématiques. Il a aussi servi à favoriser le lien social en permettant aux gens de renouer les uns avec les autres. D’où l’accent mis sur les activités sociales durant la semaine. L’Université est une grande communauté et il est important d’être ensemble.»
James Boudreau dit avoir reçu de bons commentaires sur la carte de la ville de Québec installée au quartier général du Sommet, dans l’Espace jardin du pavillon Alphonse-Desjardins. «L’étudiant, explique-t-il, était invité à épingler son lieu de résidence sur la carte avec un descriptif mentionnant son loyer, la superficie de son logement, l’accès à la pharmacie, l’accès aux arrêts d’autobus. La question sous-jacente adressée aux étudiantes et aux étudiants était: est-ce comparable à votre situation?»
Selon le président de l’AELIES, l’atelier de discussion sur les aspects pédagogiques, ainsi que l’activité sociale «Bibliothèque vivante: À la découverte de l’autre», ont été très appréciés des participants. Dans cette activité, cinq personnes appartenant à des catégories de personnes en quête d’équité, telles que LGBTQIA+, Premiers Peuples ou en situation de handicap, ont partagé leur parcours et raconté leur vie, leurs défis.
La suite
La CADEUL y voit «une première forme d’écoute des intérêts de la population étudiante». «Nous sommes quand même satisfaits de la tournure de la semaine, souligne James Boudreau. Mais nous avons surtout de grandes attentes à la suite de la rédaction de l’avis qui sera remis à la direction. Viendra alors le temps de discuter ensemble sur ce qui sera accepté comme solutions aux problématiques et comment elles pourront être appliquées.»
Même son de cloche du côté de l’AELIES. «Globalement, soutient le président, les étudiants se sont bien exprimés. Nous attendrons la réponse de l’administration universitaire. Les idées formulées permettront la mise en place de projets concrets à l’Université.»

Valérie Beaulieu, coordonnatrice d'activités au Bureau de la vie étudiante, était la responsable du quartier général du Sommet, dans l’Espace jardin du pavillon Alphonse-Desjardins.
— Ludovic Gauthier

Une activité sociale originale a eu lieu mercredi au pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Au cours de l’atelier «Bibliothèque vivante: À la découverte de l’autre», cinq personnes appartenant à des catégories de personnes en quête d’équité ont partagé leur parcours et raconté leur vie, leurs défis.
— Ludovic Gauthier

Une activité de zoothérapie s’est déroulée lundi dans l’atrium du pavillon Charles-De Koninck, organisée par Cath & Pattes – éducation canine et zoothérapie. C’est connu, la thérapie animale contribue à réduire le stress et l’anxiété, en plus d’améliorer l’humeur.
— Ludovic Gauthier


























