
La Chaire Marie-Fitzbach en pastorale et éthique sociales offrira un enseignement sur la solidarité sociale. La Chaire en éthique de la vie abordera, quant à elle, des enjeux contemporains multiples et complexes, notamment le statut de l'embryon humain et l'euthanasie. Dans leur fonctionnement, les deux chaires s'appuieront sur une solide connaissance de la tradition chrétienne.
«La Faculté de théologie est l'une des rares facultés à avoir mis sur pied autant de chaires dans un court laps de temps; elle en compte sept à ce jour, ce qui démontre hors de tout doute sa volonté d'assurer sa pérennité et son développement, ainsi que de diversifier son offre de formation unique au Québec et reconnue à travers le monde», a déclaré le recteur.
Le doyen Gilles Routhier a, pour sa part, expliqué que la Faculté a une longue tradition de formation dans le domaine de l'éthique. «Toute la tradition de l'Église est traversée par un discours éthique, social et politique, indique-t-il. L'éthique a toujours été une sous-discipline de la théologie. Elle est aujourd'hui dans l'air du temps. Mais la Faculté ne fait pas que surfer sur une vague avec ces deux chaires. Elle honore sa tradition puisque l'éthique est au coeur de ses activités. Il y a quelques années, nous avions trois professeurs en ce domaine. Les deux chaires vont permettre de poursuivre une tradition bien établie.»
Selon lui, la mission commune de ces deux formations de pointe sera de créer, à l'Université, un pôle d'excellence dans le domaine. «Ce pôle, poursuit-il, permettra une plus grande diffusion des savoirs en puisant dans une sagesse nourrie par l'expérience et la tradition chrétienne, tant dans le domaine universitaire que dans la société.»
La Chaire Marie-Fitzbach offrira un enseignement sur la solidarité sociale. L'éthique sociale touche aux questions de partage des ressources, de répartition de la richesse entre les personnes et les sociétés, ainsi que d'accueil et d'intégration des immigrants. On formera des intervenants pastoraux dans les domaines social et communautaire. On constituera un réseau de praticiens et de chercheurs. Les titulaires de ces chaires mettront sur pied un observatoire des pratiques innovantes dans le domaine. Des organismes et groupes communautaires, de même que des collectivités et des communautés religieuses, seront ainsi associés à la production de nouveaux savoirs.
Parce qu'elle repose sur la valorisation de la performance, l'économie mondialisée fait peu de place à la solidarité sociale. «La mondialisation défait les solidarités en mettant les personnes en concurrence les unes avec les autres, affirme le doyen. Chacun essaie de tirer le meilleur parti de la situation, chacun cherche à faire sa place plutôt que d'essayer de développer des solidarités.»
La Chaire en éthique de la vie abordera, quant à elle, des enjeux contemporains multiples et complexes. Mentionnons, entre autres, le statut de l'embryon humain, la provenance et l'utilisation des cellules souches et l'euthanasie. «Ces questions, soutient Gilles Routhier, requièrent une réflexion éthique interdisciplinaire où la théologie peut trouver sa place. En ce domaine, la Faculté entretient de forts liens avec les facultés du campus vouées aux sciences de la vie.» La chaire permettra de mettre au point des pratiques innovantes en enseignement et en recherche. Elle établira un lien étroit avec les scientifiques. La création d'une plateforme Web contribuera à la formation continue des intervenants en milieu de soins, des chercheurs et des intervenants pastoraux.
Dans leur fonctionnement, les deux chaires s'appuieront sur une solide connaissance de la tradition chrétienne. Gilles Routhier rappelle que l'Église s'investit dans le domaine du soin depuis des siècles. «Le soin du corps, dit-il, appelle également le soin spirituel.»
Les deux chaires auront le même mode de financement. En cinq ans, elles recevront chacune un montant de 325 000$ de différents partenaires. À ces dons s'ajoutera un montant fourni par la Faculté de théologie et de sciences religieuses. Dans chaque cas, une partie du financement permettra la création d'un poste de professeur à la Faculté. Une fois les cinq ans passés, l'Université financera entièrement les deux postes de professeur. La congrégation des Soeurs du Bon-Pasteur sera le seul partenaire financier de la Chaire Marie-Fitzbach. La Chaire en éthique de la vie pourra compter sur plusieurs donateurs, soit individuels (des médecins et d'anciens professeurs de la Faculté), soit à titre associatif (les Chevaliers de Colomb et des congrégations religieuses).