Dans son livre Slutshaming: sexualité, honte et respectabilité des femmes, Élisabeth Mercier attire l'attention sur un phénomène qui serait trop souvent banalisé, selon elle, le slutshaming. Cette forme de violence humilie, stigmatise, culpabilise et déconsidère les femmes jugées provocantes ou inadéquates, tant par leur attitude que par leur aspect physique.
Élisabeth Mercier attire l'attention sur la tendance à prendre à la légère le slutshaming, vécu notamment dans le cadre scolaire, dans le milieu familial et dans les relations interpersonnelles. Elle y voit un outil de contrôle social et un outil de punition envers celles qui transgressent les normes du genre féminin. Ces normes associent depuis longtemps la sexualité des femmes à leur respectabilité.
Comment expliquer que de tels phénomènes existent encore aujourd'hui, et qu'ils soient normalisés au point d'être parfois reproduits par les filles et les jeunes femmes elles-mêmes? La professeure Mercier jette un regard neuf sur les formes les plus ordinaires de slutshaming et leurs conséquences.
Publié le 18 septembre, cet ouvrage est le premier d'une nouvelle série de livres de vulgarisation scientifique appelée PUQ360, des Presses de l'Université du Québec.