
Envie d'une création originale à afficher au mur? L'Artothèque, le service de location d'œuvres d'art de l'Université Laval, propose quelque 400 peintures, dessins, estampes, photographies, tous styles confondus. Sur le lot, une vingtaine ont été sélectionnés et déploient leurs atouts jusqu'au 13 octobre à la Salle d'exposition du pavillon Alphonse-Desjardins, histoire de montrer l'éventail de la collection.
«On en profite aussi pour présenter des grands formats», indique Annie Raymond, coordonnatrice d'activités au Bureau de la vie étudiante. Elle pense notamment à Anatomo VII, de l'artiste de renom Ivan Binet, une œuvre de 123 cm par 78 cm, datant en 1992, alors qu'il finissait son baccalauréat en arts visuels à l'Université Laval. L'offre de l'Artothèque est essentiellement composée de réalisations étudiantes, précise la coordonnatrice.
«Je côtoie la collection depuis 20 ans, mais l'exercice de sélection et de mise en espace des œuvres me permet à chaque fois de les redécouvrir et de les voir autrement. C'est également très intéressant de poser un autre regard sur elles et de créer des liens pour former un tout», poursuit Annie Raymond en parlant de l'exposition en cours, intitulée Évolution.

Location pour tous
L'Artothèque, anciennement nommée l'Imageothèque, a vu le jour en janvier 1989, il y a bientôt 35 ans, afin de mettre en valeur la création étudiante et de favoriser l'accessibilité à l'art. Quel est le fonctionnement? D'abord, la location est possible pour tous: la communauté étudiante, le personnel de l'Université, les entreprises, les citoyens, énumère la coordonnatrice. Il faut créer un compte d'usager (la location vient avec certaines responsabilités) et il en coûte 13$ par œuvre pour une période de quatre mois selon le tarif étudiant, et 23$ selon le tarif général. Deux renouvellements sont acceptés, ce qui permet de conserver une toile jusqu'à un an, par exemple.
Pour choisir, on peut consulter la galerie virtuelle sur le site de l'Artothèque. «Mais les gens viennent et choisissent davantage sur place, constate Lidia Langlois, qui travaille au comptoir de location depuis trois ans. Certains font leur sélection en ligne, mais une fois qu'ils voient l'œuvre en vrai, ce n'est pas pareil et leur choix va parfois ailleurs», poursuit l'étudiante en histoire de l'art, qui observe le même phénomène entre l’image virtuelle et le résultat réel quand elle va au musée.
La réserve est située à côté de la Salle d'exposition, au local 2460 du pavillon Alphonse-Desjardins. Les tableaux sont installés sur des panneaux coulissants accessibles aux visiteurs.

«Il y a une bonne rotation, ce n'est pas toujours les mêmes œuvres qui sortent, avec la diversité qu'on offre», mentionne Annie Raymond. Elle ajoute que l'Artothèque fournit des emballages à conserver pour le transport et qu'en général, tout est ramené en bon état. «On sensibilise les gens à la manipulation, on leur donne des conseils où ne pas mettre les œuvres à la maison, comme éviter la salle de bain, près d'une cuisinière ou au-dessus d'une source de chauffage.»
La salle d'exposition est ouverte du lundi au vendredi, de 9h à 16h, et le samedi, de 11h30 à 16h30. Quant à l'Artothèque, elle accueille le public du mardi au samedi, de 11h30 à 16h30.
