Il y aura des ateliers de création, une performance déambulatoire, un projet d'art multidisciplinaire, du burlesque, du butô, des conférences, des tables rondes, une série balado. Pour sa neuvième présentation, le Festival de théâtre de l'Université Laval (FTUL) ratisse large avec moult spectacles et activités de toutes sortes.
Douze étudiantes et étudiants du programme de théâtre ont mis la main à la pâte pour concocter cette programmation. Leur objectif: faire éclater les frontières des arts de la scène. «Notre thème, cette année, est “briser les conventions”. Il est très important pour nous que le Festival de théâtre de l'Université Laval soit un endroit où les artistes peuvent tester de nouvelles idées. Nous avons voulu briser les conventions autant dans les projets eux-mêmes que dans le format des projets», explique Hélène Houdart, directrice générale du FTUL.
«C'est une grosse année pour le Festival, ajoute Frédérique Fecteau-Simard, directrice des communications. Ayant reçu un nombre record de propositions, nous avons voulu faire les choses en grand.»
Si la plupart des activités se dérouleront au pavillon Louis-Jacques-Casault, quartier général du programme de théâtre, une performance fera le tour des différents pavillons sur le campus. La femme-table et les femmes-chaises, une création de Charlotte Larouche, étudiante au baccalauréat en arts visuels et médiatiques, promet de faire son effet. «Il s'agit d'une performance où des artistes interviennent dans des lieux communs comme une cafétéria ou une bibliothèque. Le but est d'attirer le regard, de piquer la curiosité des passants. Cette activité, qui ouvrira le festival, nous permet de sortir du Casault et rendre l'art accessible à d'autres publics», indique Frédérique Fecteau-Simard.
En amont du festival, un projet de «courtepointe» mettra à contribution une vingtaine d'artistes issus de différentes disciplines. Divisés en huit équipes de trois personnes, ils devront produire une œuvre qui comprend des aspects visuel, sonore et écrit. Le tout sera dévoilé le 11 mars, à 19 heures, à la microbrasserie La Korrigane.
S'ajoute à cette initiative une série balado, Lever le rideau, qui donnera la parole à divers professionnels du milieu, dont la dramaturge Isabelle Hubert, l'artiste de cirque William Poliquin-Simms, l'acteur Jean-Denis Beaudouin et le chorégraphe Mario Veillette.
Réseautage et tremplin pour de nouveaux projets
Organisme à but non lucratif, le FTUL est né en 2014 d'un désir de rapprocher la relève et le milieu professionnel. Plusieurs artistes établis y ont collaboré au fil des années, que ce soit les metteurs en scène Robert Lepage et Larry Tremblay, la comédienne Marie-Ginette Guay, le musicien Keith Kouna ou encore la chorégraphe Karine Ledoyen. Cette année, l'événement a lieu sous la présidence d'honneur de Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, à qui on doit plusieurs spectacles sous l'égide d'UBU compagnie de création.
Pour le public, le FTUL est une belle occasion pour découvrir de nouveaux noms et des œuvres en cours de création. «Un peu comme le fait le festival Casse-gueule, on veut encourager les artistes à se lancer. Le FTUL est un tremplin pour de nouveaux projets. Le fait qu'il soit entièrement organisé par des étudiants nous donne une autonomie pour aller chercher un public varié désireux de faire des découvertes», indique Frédérique Fecteau-Simard.
«Le Festival donne la chance aux étudiants de présenter des projets qui les intéressent et du théâtre qu'ils aimeraient voir, ajoute Hélène Houdart. À l'Université Laval, nous avons accès à de superbes locaux qui permettent de tenir ce type d'événement. Il est important d'en profiter.»
Pour tout savoir sur la programmation, on peut consulter la page Facebook ou le site Web du FTUL.