Onze universités québécoises font front commun et signent l’engagement Nature Positive, devenant ainsi des établissements fondateurs de ce mouvement international qui regroupe 117 établissements aux quatre coins du monde.
Nature Positive Universities Alliance est une initiative commune du programme des Nations Unies pour l’environnement et de l’Université d’Oxford, dans le cadre de la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes. Les universités signataires de l’engagement Nature Positive reconnaissent le rôle essentiel des établissements d’enseignement et de recherche dans la lutte contre le déclin de la biodiversité et pour la restauration et le rehaussement écologique. En s’unissant au mouvement, les universités québécoises reconnaissent aussi qu’elles ont une responsabilité au regard de la crise de la biodiversité et, surtout, qu’elles font partie des solutions.
En signant l’engagement Nature Positive, les universités devront : réaliser un état des lieux; se fixer des objectifs atteignables et mesurables; mettre en place des actions pour atteindre ces objectifs et user de leur influence pour les atteindre; et rendre compte chaque année des progrès accomplis.
En unissant leurs forces, l’École de technologie supérieure, HEC Montréal, l’Institut national de la recherche scientifique, Polytechnique Montréal, l’Université de Montréal, l’Université de Sherbrooke, l’Université du Québec à Montréal, l’Université du Québec à Trois-Rivières, l’Université du Québec en Outaouais, l’Université Laval et l’Université McGill illustrent la nécessité d’agir de façon concertée face à cet enjeu de société. Que ce soit par la façon dont elles planifient leurs aménagements et leurs opérations, par l’enseignement et la recherche, par leurs partenariats ou encore par la mobilisation et la sensibilisation de leur communauté, elles doivent être des leaders du mouvement de restauration de la nature et faire montre d’exemplarité.
La crise de la perte de la biodiversité et celle des changements climatiques étant intimement liées, les aires de distributions des espèces seront particulièrement modifiées dans les années à venir. Comme les universités du Québec se trouvent à la limite nord du territoire pour un bon nombre d’espèces en Amérique, elles ont un rôle important à jouer pour la protection des habitats naturels et leur connectivité pour ainsi faciliter l'adaptation de la biodiversité à nouvelle cette réalité.
En s’engageant auprès du mouvement Nature Positive, les universités québécoises entendent donc mettre tous les efforts nécessaires pour contribuer positivement à la diversité biologique en se concertant et en mettant en commun leurs savoirs pour le bénéfice du plus grand nombre. Cette action collective contribuera à la réalisation des objectifs de développement durable de l'ONU d'ici 2030.
Le rôle des universités pour la biodiversité
Des chercheuses, chercheurs, étudiantes et étudiants universitaires participeront à la COP 15 qui se déroule présentement à Montréal. De plus, en marge de la COP 15, une conférence portant sur le rôle des universités pour la biodiversité aura lieu les 13 et 14 décembre à Montréal. Dans le premier volet, des intervenantes et intervenants d’universités québécoises viendront présenter de quelles façons leur établissement gère le développement, l’aménagement et les opérations de leur campus de manière à préserver et rehausser la biodiversité. Quant au deuxième volet, il sera axé sur la recherche et la formation: des professeurs et professeures expliqueront comment leurs recherches contribuent à étudier, préserver et à rehausser la biodiversité.