
Intitulée Le voyageur de la nuit, la pièce met en scène le dieu égyptien Atoum, créateur du ciel, de la Terre, de l’air et de l’eau, et le dieu Toth, inventeur de l’écriture et du langage. Autour de ces narrateurs-dieux gravitent une vingtaine de personnages qui illustreront à leur manière cette naissance du monde. Le spectacle réunit également des étudiants de la Faculté de musique, musiciens et chanteurs, qui ont travaillé sous la direction de Chantal Masson-Bourque, professeure retraitée de chant choral et altiste, et de Michel Ducharme, professeur de chant.
Des mouvements harmonieux
Denyse Noreau est l’auteure de cette pièce originale d’une durée d’une heure. Elle est chargée de cours au Département des littératures et responsable de la formation dramaturgique des étudiants en théâtre inscrits au cours Légendes égyptiennes, offert tous les deux ans et dont le titre change selon le sujet retenu pour l’écriture de la pièce.
Également chargé de cours au Département des littératures, Patrice Freytag, dit Puma, a formé les étudiants à la manipulation des marionnettes. «Le défi consiste à essayer de transmettre au manipulateur l’esprit de la marionnette, dit-il. Le spectacle rassemble des marionnettes à tige, à gaine, de type «muppet» et bunraku [théâtre traditionnel japonais], sans compter des ombres, qui touchent à différentes techniques. Arriver à maîtriser ces techniques demande du temps et des moyens, ce dont nous manquons beaucoup. Mais, au final, il s’agit d’un spectacle vivant et intéressant qui devrait surprendre le public.»
Les étudiants de ce cours de théâtre pour le moins original ne se contentent pas de jouer et de manipuler leurs marionnettes. Tel Geppetto donnant vie à Pinocchio, ils ont fabriqué leurs propres marionnettes en plus des costumes. «L’expérience est très enrichissante, dit Émilie Rioux, étudiante en théâtre. On découvre la marionnette à mesure que le spectacle évolue. Techniquement, c’est une véritable course à relais, car on doit passer rapidement d’un personnage à un autre. Les mouvements doivent être harmonieux et on doit rendre le plus vivant possible l’objet inanimé qu’est la marionnette. La magie opère quand on réussit à faire corps avec elle et que le spectateur arrive à faire abstraction du manipulateur pour se concentrer sur le personnage.»
Les spectacles débutent à 20 h et le coût des billets, à l’entrée, est de 5 $.