
La NeuroCité a pour mission d’accélérer la recherche de pointe sur le neurone, le cerveau et les maladies du cerveau et de transmettre le haut savoir par l’enseignement et la formation, universitaire et industrielle Les avantages du projet sont multiples. En plus d’accroître de manière significative la formation universitaire internationale dans un champ de recherche qui en a bien besoin, la NeuroCité appliquera de nouvelles connaissances pour le bénéfice des patients, contribuera à la croissance économique de la région, contrera l’exode des cerveaux et accélérera le recrutement de chercheurs de très haut calibre provenant de tous les pays.
Concrètement, la NeuroCité et ses partenaires visent à créer une neurotechnopole scientifique sur le neurone et le cerveau qui engendrera des retombées considérables sur l’ensemble du Québec aussi bien qu’au niveau international. L’objectif est d’attirer et de faire croître les firmes de haute technologie et pharmaceutiques dans le domaine du neurone, du cerveau et des applications aux maladies du cerveau comme la neurophotonique, la neuropsychopharmacologie, la neurogenèse, la neurorobotique, l’imagerie neuronale, l’électrophysiologie du sommeil, la douleur, la mémoire et le vieillissement du cerveau. Elle pourrait accueillir à Québec, d’ici 2017, 10 entreprises pharmaceutiques de classe mondiale, désireuses de conduire des recherches en collaboration et de produire médicaments, équipements et aides technologiques ainsi que plus de 10 firmes internationales de haute technologie.
Un consensus régional
«Deux ans et demi de travail sur le terrain ont contribué à créer un consensus des communautés d’affaires, universitaire et organisationnelle de Québec, tout en y associant la philanthropie. La NeuroCité marquera l’imaginaire», a affirmé affirme Michel Maziade, président-directeur général de la NeuroCité. Michel Pigeon, recteur sortant de l’Université Laval, a mentionné que «par son implication dans la NeuroCité, l’Université innove et modifie ses façons de faire en externalisant certaines fonctions du Centre de recherche Université Laval Robert-Giffard afin d’attirer l’investissement. Et c’est ce qu’elle doit faire, elle doit trouver de nouvelles formes de partenariat pour permettre à la recherche et à l’innovation de progresser plus rapidement».
Le projet est né d’une alliance stratégique entre la Ville de Québec, qui tenait à ce moteur économique pour redéployer cette zone prioritaire qu’est l’axe d’Estimauville, le Centre de recherche Université Laval Robert-Giffard que les Sœurs de la Charité de Québec accompagnent déjà depuis nombre d’années et qui connaît depuis quelques années un développement accéléré et enfin, Pôle Québec Chaudière-Appalaches, qui y voyait la concrétisation d’un axe important de développement identifié dans le cadre du programme ACCORD. «La Ville et ses équipes mettent à notre disposition des terrains exceptionnels, ils ont investi des efforts et des sommes considérables dans ce projet depuis plus de deux ans maintenant. Ils font partie du nombre des maîtres d’œuvre du projet. Nous les remercions sincèrement», souligne Jean-Paul L’Allier, président du conseil de la NeuroCité.
Une demande mondiale
Le Centre de recherche Université Laval Robert-Giffard s’est taillé une place enviable parmi les grands centres de recherches mondiaux dans la recherche sur le fonctionnement du cerveau et sur les maladies neuropsychiatriques. Passant d’une vingtaine de personnes en 1987, le Centre en compte aujourd’hui plus de 300 et son expertise est mondialement reconnue grâce à ses travaux sur notamment la schizophrénie, la psychose maniaco-dépressive, la dépression, le trouble de l’attention, le sommeil, la douleur et la maladie de Parkinson. Le Centre de recherche, qui possède un réseau de collaborateurs au Canada comme ailleurs dans le monde, a tissé des liens avec une cinquantaine d’universités en Amérique du Nord et en Europe, en plus de collaborer avec les plus grandes sociétés pharmaceutiques internationales. «Les maladies du cerveau affectent 450 millions de personnes à travers le monde, c’est là une des dix principales causes d’invalidité. Seulement au Canada, on évalue à 35 milliards de dollars le fardeau annuel occasionné par les maladies mentales », rappelle Michel Maziade. La NeuroCité pourra également compter sur une alliance universitaire internationale de grand calibre grâce à la participation d’universités du Québec, d’Europe et d’Asie, alliance dont l’Université Laval sera fondatrice.
Les prochaines étapes
La NeuroCité n’est officiellement incorporée comme organisme privé à but non lucratif que depuis un mois maintenant. Un premier plan stratégique a été rédigé, la NeuroCité entreprend donc maintenant la mise en place des plans d’affaires afin de concrétiser rapidement ce projet. Ce plan d’affaires vise des sources diversifiées de capitaux. D’ailleurs, le recrutement d’un directeur général est déjà amorcé.