La haine en ligne
Mme Louise Langevin a étudié les discours antiféministes sur Internet (Au fil des événements, 7 décembre 2006). Le problème, c'est qu'elle a omis d'en étudier les causes. La paternité est sérieusement en crise au Québec. Mon expérience de plus de trente ans comme pédagogue auprès des jeunes enfants et mes nombreux contacts avec le monde de l'éducation me l'ont confirmé depuis longtemps. C'est d'ailleurs la principale raison qui m'a amené à appuyer la cause pères-enfants. Le suicide de deux de mes amis a aussi influencé cet engagement...
J'invite Mme Langevin à analyser objectivement le discours antipatriarcat que colportent depuis de nombreuses années des centaines d’organismes féministes grassement subventionnés par l'État et elle comprendra peut-être le ras-le-bol de nombreux pères. Je l'invite aussi à prendre le temps d'analyser les chiffres, les statistiques, les «études» féministes concernant la violence faite aux femmes et les agressions sexuelles et de les comparer avec les chiffres et les études sérieuses de chercheurs impartiaux. Elle découvrira sûrement les demi-vérités payantes du lobby féministe qui peut dire n'importe quoi sur la place publique sans être importuné ni par les médias ni par nos politiciens. Ce sont les contribuables qui en paient la note. La haine prend plusieurs visages et il y en a parmi ceux-ci qui sont plus hypocrites et plus sournois que d'autres...
La grogne de nombreux pères provient aussi du manque dramatique de services 100 % masculins adaptés à la psychologie de l'homme. Les drames humains au masculin ne cessent de prendre de l'ampleur au Québec et le pire est à venir si l'État et les intervenants sociaux continuent de dormir au gaz. Un comité d'experts a remis le 7 janvier 2004 au ministre de la Santé un rapport inquiétant sur la condition masculine, rapport piloté par M. Gilles Rondeau, professeur émérite à l'Université de Montréal. Grâce à nos sources d'information privilégiées, nous savons que le lobby féministe met des bâtons dans les roues à la réalisation des recommandations de ce rapport. Ce lobby spécialisé dans l'art de la fabrication de victimes féminines en série craint pour ses grasses subventions (5 milliards de dollars rien qu'au Québec au cours des dix dernières années, et ce, sans aucun contrôle serré des agences de santé et du ministère de la Santé et des Services sociaux …).
Des bénévoles de L'Après-rupture sont disposés, en tout temps, à rencontrer toute chercheuse, à participer à tout débat civilisé à l'Université Laval ou ailleurs pour parler de ce que les féministes radicales qualifient avec mépris de «masculinistes». Je lance le défi à Mme Langevin d'organiser un tel débat devant les étudiants. Aucune représentante d'organisme, aucune chercheuse féministe n'a encore osé relever ce défi. Elles se sont toujours défilées. À L'Après-rupture, nous avons la prétention de savoir pourquoi...
JEAN-PIERRE GAGNON
Pédagogue, écrivain membre de l'Association des
auteurs de la Montérégie, directeur de recherche pour
L'Après-rupture Ateliers liens pères-enfants.
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Beloeil