Le 27 mai prochain, l’Association des femmes en finance du Québec (AFFQ) remettra ses Prix de la relève à l'occasion de sa célébration Web Les talentueuses 2021. Ces prix Relève Desjardins honorent les femmes ayant excellé durant leurs études universitaires en finance. Deux des quatre lauréates de cette année étudient à la Faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval. L’une d’elles est Coralie Beaudet. Inscrite en administration des affaires – concentration finance, elle termine présentement la dernière session de son baccalauréat. Elle entreprendra son MBA – concentration finance en septembre, après un stage à la Banque Royale du Canada.
«Je suis extrêmement reconnaissante pour ce prix, dit-elle. Ce stage en financement d’entreprises va me permettre de développer les connaissances acquises lors de mes études à l’Université Laval. Je suis privilégiée que la Banque Royale du Canada et l’AFFQ m'aient choisie comme lauréate de ce prix Relève. De beaux défis pour l’été 2021 m’attendent!»
L’intérêt de Coralie Beaudet pour le monde de la finance remonte au cégep. «Je n’aimais pas seulement les mathématiques et je m’étais inscrite en chimie, raconte-t-elle. Au bout d’un an, j’ai réalisé que je voulais quelque chose de concret. Mon père investissait à la Bourse. Il m’a montré comment suivre le marché boursier. Mais il avait peu de connaissances théoriques et il m’a poussée à en savoir plus. C’est comme ça que je me suis réorientée en finance.»
Auxiliaire d’enseignement de 1er cycle, l’étudiante anime des séances de tutorat en finance en ligne, à raison de trois heures, une fois par semaine. «J’aime comprendre et expliquer, souligne-t-elle, j’aime vulgariser. Les étudiants posent des questions. Beaucoup en ont. J’essaie d’expliquer la matière avec une autre vision. J’essaie de mettre les étudiants en situation d’exercice.»
Coralie Beaudet se démarque aussi par ses résultats scolaires. Sa moyenne est de 4 sur 4,33.
Fin janvier, elle a participé à l’Omnium financier, la plus grande compétition interuniversitaire en finance et comptabilité de l’est du Canada. Au sein d’une petite équipe de trois personnes, elle a concouru dans l’épreuve de finance de marché. «Nous devions faire l’évaluation d’une entreprise, une compagnie d’aviation, explique-t-elle. Il fallait déterminer les risques à investir dans cette entreprise. Était-ce un investissement vert? Nous avons dû faire beaucoup d’analyses, pas uniquement des calculs. Dans cette analyse de cas, il fallait tenir compte de la valeur de l’entreprise, du prix de l’action, de la gestion du risque, du taux de change. Notre équipe a terminé troisième de l’épreuve.»
La préparation a nécessité beaucoup de temps en amont. De septembre à janvier, Coralie Beaudet et ses collègues ont consacré un jour par semaine à des études de cas. Des enseignants les supervisaient.
Selon elle, les femmes diplômées en finance sont recherchées. «Elles sont reconnues, affirme-t-elle. Elles sont égales aux hommes. Dans mon programme de baccalauréat, on compte pratiquement autant de femmes que d’hommes. Elles font leur place. On en trouve beaucoup dans l’Association des étudiants en finance et assurance de l’Université Laval.»
Un de ses objectifs est d’obtenir le titre d'analyste financière agréée (ou AFA) pour la gestion de portefeuille et l’analyse financière. Son premier examen aura lieu au mois d’août.
Une passionnée des chiffres depuis le secondaire
Chourouk Bouguerra est Tunisienne. Elle termine la dernière session de sa maîtrise en administration des affaires – concentration finance. Cet été, elle fera un stage au Mouvement Desjardins grâce au Prix de la relève de l’AFFQ.
«Cette occasion et ce prix sont arrivés à un moment crucial dans ma vie, explique-t-elle. Ils récompensent tout un parcours universitaire. Selon moi, la meilleure façon de commencer une carrière pour une femme, c’est aux côtés de l’AFFQ en étant entourée par des pionnières du domaine. Elles partageront avec moi leurs forces et leurs connaissances afin que je puisse à mon tour en inspirer d’autres.»
Depuis ses études secondaires, les chiffres la passionnent. «Dès le début de mes études en sciences mathématiques en Tunisie, souligne-t-elle, je me suis trouvée plus proche de tout ce qui est finance, gestion et économie. De nos jours, l’économie est le centre de l’activité humaine. Par ce choix, je veux faire un petit changement dans le monde en apportant un peu plus de rationnel sur les marchés financiers.»
Chourouk Bouguerra est détentrice d’une première maîtrise en modélisation et décision financière, qu’elle a obtenue dans son pays d’origine.
À l’Université Laval, son essai porte sur les risques politiques américains et les marchés boursiers internationaux. «J’ai étudié la période qui a couvert la majeure partie du 20e siècle et l’entièreté du 21e siècle, dit-elle. Historiquement, les démocrates qui prennent le pouvoir influencent positivement le marché boursier américain ainsi que le marché boursier canadien. À Toronto, la performance de l’indice boursier du TSX est plus élevée lorsque le président au pouvoir aux États-Unis est un démocrate.»
En plus de ses études, l’étudiante occupe la tâche d’auxiliaire d’enseignement de 2e cycle. Au fil des sessions, elle a corrigé des travaux pratiques et des examens. Elle a aussi aidé à la collecte de données, notamment sur la déficience de marchés. Elle a participé à la préparation du cours Investissement immobilier durable. Enfin, elle a collaboré, avec le directeur du Département de finance, assurance et immobilier, Philippe Grégoire, à la préparation du volet rédaction du récent Omnium financier.
«Mes résultats scolaires, toutes les sessions, ont été supérieurs à la moyenne», indique-t-elle.
Sur le plan social, comme bénévole, Chourouk Bouguerra consacre du temps à deux organismes, la Chambre de commerce canado-tunisienne et le Festival international du film ethnographique du Québec. Dans le cas de la Chambre, elle aide les jeunes entrepreneurs à entrer en contact avec des investisseurs. Dans le cas du Festival, elle collabore au volet financement autonome de l’organisation.