
Les personnes aînées qui participaient au rassemblement ont pris part à un cercle de discussion, le 26 mars en soirée, au pavillon Alphonse-Desjardins. À l'avant-plan, Nicole O’Bomsawin, aînée abénaquise, de la communauté d'Odanak.
— Université Laval, Yan Doublet
«C'est une fierté de pouvoir partager les initiatives de l'Université Laval en lien avec notre démarche de vérité et de réconciliation. Nous sommes privilégiés de pouvoir entendre les personnes aînées autochtones pour codévelopper ces projets», a indiqué la rectrice, Sophie D'amours. Elle prenait la parole lors d'un cercle de discussion, le 26 mars en soirée, au pavillon Alphonse-Desjardins.
Les 26 et 27 mars, un rassemblement de 15 personnes aînées autochtones représentant les nations innues, wendates, atikamekw, anishnabe et abénaquises a eu lieu à l'Université Laval et à Wendake. Une occasion d'échanger sur le savoir autochtone et sur les actions à poser pour la réconciliation.

La rectrice Sophie D'Amours a remis du tabac sacré aux personnes invitées, dont Mariette Dominique, aînée innue, de la communauté de Masteuiatsh.
— Université Laval, Yan Doublet
Les participantes et les participants ont profité de leur passage sur le campus pour visiter le site du futur milieu de vie adapté pour les étudiantes et étudiants autochtones et leur famille, qui sera érigé au sud du pavillon Louis-Jacques Casault. La communauté étudiante autochtone de la région de la Capitale-Nationale aura ainsi accès à 80 logements abordables, sécuritaires et répondant à leurs besoins.
Les discussions ont aussi porté sur l'orientation et les principes qui guideront l'inclusion de la langue et de la culture autochtone au sein de l'Université Laval, alors que deux cours de différentes langues autochtones sont envisagés, en plus du cours d'initiation à l'inuktitut qui est déjà offert.
Il y avait également au programme de ces deux journées de rassemblement une rencontre avec l'équipe de la Faculté des études supérieures et postdoctorales. Elle portait sur la collaboration et le protocole à suivre pour mener des recherches respectueuses avec et pour les Premiers Peuples.
Les personnes aînées ont aussi eu un moment avec des étudiantes et étudiants des Premiers Peuples, qui ont notamment présenté le programme Gardiennes et Gardiens du territoire permettant d'obtenir une certification démontrant leurs savoirs autochtones.

Toutes les générations ont pu se côtoyer au cours des deux journées de l'événement. Ici Evelyne St-Onge, aînée innue, écoute Yasmine Fontaine, étudiante innue, toutes les deux de la communauté de Mani-utenam.
— Université Laval, Yan Doublet
«À l'automne 2023, il y avait 415 étudiantes et étudiants autodéclarés issus des Premiers Peuples. C'est une hausse de 25% comparativement à 2019 et notre objectif est d'en accueillir 800 d'ici 2027. Ce chiffre hisse notre Université au premier rang des établissements d'enseignement de la province», a pour sa part souligné Caroline Senécal, vice-rectrice adjointe aux études at aux affaires étudiantes.
Lors de ce rassemblement, l'Université Laval était notamment représentée par Sophie D'amours, Cathia Bergeron, vice-rectrice aux études et aux affaires étudiantes, Caroline Senécal, Michèle Audette, conseillère principale à la réconciliation et à l'éducation autochtone, originaire d'Uashat mak Mani-utenam, et Nadine Rousselot, directrice du Bureau des Premiers Peuples, originaire de Pessamit.

Michèle Audette, conseillère principale à la réconciliation et à l'éducation autochtone à l'Université Laval, durant l'allocution de la rectrice
— Université Laval, Yan Doublet