10 avril 2024
Un chantier pour stimuler et faciliter les études tout au long de la vie
Avec 5 projets déjà acceptés et 55 en cours d'évaluation, ce chantier transformateur souhaite favoriser l’innovation dans l’enseignement ainsi que le développement d’une offre de formation plus adaptée à la diversité des apprenants
«Ce qui est le plus important dans les projets retenus, c'est leur potentiel de transformation de l'offre d'études qu'on connaît. Ils comportent tous un élément de changement prometteur, un élément capable de nous inspirer, un élément qui permet d'envisager des parcours d'études en adéquation avec les besoins des apprenants, des employeurs et de la société actuelle», s'exclame d'entrée de jeu Cathia Bergeron, vice-rectrice aux études et aux affaires étudiantes et responsable du chantier Les études tout au long de la vie.
L'équipe de ce chantier, formée de 13 personnes, est animée par une forte volonté d'ajouter de la créativité dans l'enseignement et la formation. «Je tenais à m'entourer d'une équipe aux profils variés. Par exemple, pour moi, c'était important que les étudiants, les professeurs et les chargés de cours y soient représentés. Je voulais aussi donner une voix à ceux qui travaillent dans le domaine du soutien à l'enseignement ainsi qu'à ceux qui s'occupent du développement professionnel. En croisant ainsi des perspectives différentes, je pense que nous serons en mesure d'enrichir l'offre d'études pour répondre concrètement aux besoins de toute la communauté des apprenants», explique la vice-rectrice.
Déjà cinq projets ont été acceptés par l'équipe. L'un d'eux, le réseau d'innovation EdTech, vise à développer et à implanter des outils technologiques et des solutions numériques de pointe dans l'enseignement, ainsi qu'à donner accès à des ressources d'accompagnement. «Il s'agit d'un beau projet, qui est dans sa première phase. Il pourrait, éventuellement, devenir beaucoup plus grand», indique Cathia Bergeron.
Un autre projet, appelé «Promotion des études universitaires auprès de la clientèle adulte», tend à mieux comprendre les motivations et les questionnements des personnes qui souhaitent retourner sur les bancs d'école et à mieux les accompagner dans leur choix de formation. «Bien des gens souhaitent revenir à l'université pour se requalifier en emploi ou progresser dans leur carrière. Or, comme il y a plusieurs portes d'entrée à l'université, ces personnes ne savent pas laquelle emprunter. Il n'est pas toujours aisé de comprendre les programmes auxquels ils peuvent avoir accès», résume Cathia Bergeron pour expliquer l'origine du projet.
Selon Cathia Bergeron, un tel projet représente bien les ajustements et les innovations que l'université doit proposer. «La clientèle étudiante traditionnelle, les 19 à 25 ans qui se déplacent pour venir étudier quotidiennement sur le campus, n'est plus la seule à l'université. On est loin de l'homogénéité qui existait il y a quelques décennies. À présent, beaucoup d'étudiants sont plus âgés, sont parents et ont des emplois à temps plein. Ils ne résident pas nécessairement dans la région de Québec. La reconnaissance de ce fait est au cœur du chantier. Il faut savoir adapter nos contenus et offrir des formations qui permettent une conciliation études-famille ou études-travail. Le baccalauréat ne répond pas toujours à ces besoins. En fait, les programmes traditionnels doivent continuer à exister, mais ils peuvent être accompagnés de nouvelles formations, plus courtes tout en étant innovantes», souligne la vice-rectrice.
Le chantier Les études tout au long de la vie fait partie des six chantiers transformateurs mis en place par le plan institutionnel 2023-2028 afin de répondre aux défis émergents. Un appel de projets a été lancé en janvier et s'est clos à la fin mars. Celui-ci a permis de recueillir 55 propositions, qui seront examinées sous peu par le comité.
«Je m'attends à une grande diversité d'idées. Le chantier couvre des objectifs qui sont si différents. Par exemple, certains projets pourraient inclure la communauté externe, les diplômés et les partenaires de l'université. L'université a un rôle à jouer dans la société apprenante. Elle doit transmettre les savoirs et stimuler l'apprentissage chez les citoyens, de sorte qu'on ait une plus grande intelligence collective et qu'on soit mieux outillé pour faire face aux enjeux actuels et futurs», conclut Cathia Bergeron.