
Lors de la conférence d'ouverture du sommet Québec Capitale Climat (de gauche à droite): l'animateur de la rencontre, Christian Savard, directeur général de l'organisme Vivre en ville, la rectrice Sophie D'Amours, le maire de Québec Bruno Marchand et le PDG de Beneva Jean-François Chalifoux
— François Ozan, Québec Capitale Climat
L'Université Laval s'engage à rejoindre 3500 étudiantes et étudiants d'ici 3 ans avec son programme Mon action climatique et lance une étude, en collaboration avec Beneva, pour mieux comprendre l'écoanxiété.
Ces deux annonces ont été faites lors de la conférence d'ouverture du premier sommet Québec Capitale Climat, qui a réuni 350 personnes à l'hôtel Château Laurier le 2 juin.
François Gélineau, vice-recteur aux affaires internationales et au développement durable, responsable de l'EDI et de la philanthropie, explique que l'Université a déjà «des objectifs ambitieux de décarbonation». Les annonces faites à l'occasion du sommet visent à mieux «outiller» la communauté.
Le programme Mon action climatique ULaval renforce la capacité d'agir des membres de la communauté universitaire au moyen de conseils personnalisés. «Les gens nous demandent, par exemple, comment ils peuvent en faire plus pour le climat dans leur secteur ou leur future profession. On va les accompagner dans cette réflexion-là au sein de leur discipline», illustre François Gélineau.
La Fresque du climat est l'activité phare de Mon action climatique ULaval. Cette activité ludique et interactive, qui se déroule en classe, permet à la communauté étudiante de «mieux saisir la complexité des enjeux environnementaux». La phase pilote de ce projet a déjà rejoint 850 étudiantes et étudiants en 2024-2025.
L'annonce d'une étude sur l'écoanxiété des gestionnaires et des membres du personnel des petites et moyennes entreprises (PME) a été faite conjointement avec la compagnie d'assurance Beneva. D'ici la fin de l'année 2025, la Chaire de recherche Relief en santé mentale, autogestion et travail sondera plus de 2000 personnes afin de mesurer l'ampleur du phénomène de l'écoanxiété sur la santé globale et la performance. «Nous sommes heureux de pouvoir compter sur le soutien de Beneva pour documenter scientifiquement une réalité qui reste encore peu tangible», commente François Gélineau.
Cercle vertueux
La conférence d'ouverture, animée par Christian Savard, a réuni sur scène les deux coprésidents de l'initiative Québec Capitale Climat: la rectrice de l'Université Laval Sophie D'Amours et le PDG de Beneva Jean-François Chalifoux, de même que le maire de Québec Bruno Marchand.
Sophie D'Amours a souligné d'entrée de jeu que la région de Québec avance dans la bonne direction en action climatique, mais qu'il faut «accélérer les choses». Selon elle, aucune entreprise n'est en retard et chaque geste posé permet d'alimenter «le cercle vertueux de l'action climatique».
La rectrice a également rappelé que «la science [sur les changements climatiques] n'est pas une opinion», et que la société doit se fier à cette source d'information rigoureuse pour faire des choix éclairés.
Jean-François Chalifoux a expliqué qu'un sommet historique de réclamations d'assurances a été atteint en 2024, en raison d'événements climatiques extrêmes. L'ouragan Debby, qui a causé de nombreuses inondations, est par exemple devenu l'événement climatique le plus coûteux de l'histoire du Québec, surpassant la crise du verglas de 1998. Outre les dommages matériels, ces catastrophes ont des impacts sur la santé des gens, a-t-il soutenu. D'où l'intérêt pour Beneva de documenter l'écoanxiété en collaboration avec l'Université Laval.
Bruno Marchand croit que la région de Québec a tout ce qu'il faut pour devenir un leader de l'action climatique, citant les grands efforts de décarbonation qui sont en cours à Paris. La Ville est en action pour favoriser la mobilité durable, la biométhanisation et l'économie circulaire, entre autres. «Ce que l'on fait portera fruit et les résultats seront exponentiels», juge-t-il.