En deux ans seulement, les Rendez-vous d'histoire sont devenus un incontournable dans l'offre de programmation estivale. «L'engouement du public était déjà présent à l'état latent, reconnaît la présidente du festival, Catherine Ferland. À Québec, il y a une base de gens qui sont friands d'histoire et de patrimoine, qui aiment entendre raconter le passé et qui fréquentent les activités offertes par les sociétés historiques et les sociétés de généalogie. Or, ces passionnés étaient un peu laissés pour compte durant l'été. C'est une niche que nous voulions occuper et la réponse du public nous montre que nous sommes dans le ton. Des gens se déplacent de partout au Québec et prennent même leurs vacances pour assister aux Rendez-vous d'histoire. Déjà à la deuxième édition, on voit une attractivité extrarégionale.»
Parmi les activités les plus courues, la conférence de Dale Gilbert a permis d'en apprendre sur l'histoire du quartier Saint-Sauveur. Spécialiste de l'évolution de ce quartier populaire, l'historien a livré un récit aux antipodes de la traditionnelle présentation PowerPoint. Agrémentées de musique et d'effets sonores, des projections multimédias autour de lui ont fait revivre les moments clés du quartier. Ce projet est le fruit de plusieurs mois de travail avec des créateurs de différents horizons.
De son côté, Guy Gendron a présenté une communication sur Guy Bélier, le premier Canadien recruté par le service d'espionnage britannique. Méconnu du grand public, cet homme a pourtant joué un rôle marquant durant la Deuxième Guerre mondiale. Faisant des liens avec l'univers de James Bond, Guy Gendron a raconté son histoire fascinante, de sa première mission, qui ne s'est pas déroulée comme prévu, à son exécution par les geôliers nazis.
Autre conférence fort intéressante, Jean-Pierre Charland a expliqué la façon dont il a retracé l'histoire d'Eva Braun, la maîtresse d'Adolf Hitler, alors qu'il existe très peu de documents écrits sur elle. Photographe, Eva Braun a laissé une multitude de photos annotées et de films, précieuses sources d'informations pour comprendre la complexité de la relation qu'elle entretenait avec le dictateur.
À l'instar de ces trois conférenciers, plusieurs historiens et experts étaient issus de l'Université Laval. «Avec l'Université Laval, nous avons accès à une diversité de recherche et à un bassin de conférenciers aguerris, que ce soit des professeurs, des professeurs retraités ou des professeurs émérites, mais aussi des chercheurs de la relève avec les étudiants à la maîtrise et au doctorat», dit Catherine Ferland, elle-même diplômée de l'Université et ancienne chargée de cours.
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