
Le film Extase galactique relève du désir de Carol-Ann Belzil Normand de représenter toute la complexité de l'univers avec des dessins naïfs.
Entre autres artistes, on pourra découvrir le travail de Carol-Ann Belzil Normand, chargée de cours en animation. Intitulé Extase galactique, son film présente un cataclysme dans lequel les planètes explosent à tour de rôle. «J'ai eu envie de travailler sur le thème de l'extase à travers quelque chose qui nous dépasse, mais de manière humoristique. Il y a quelque chose de beau, de grand, de poétique dans l'univers. Or, je le représente de façon schématique, avec des dessins faits à la main et des effets sonores réalisés avec des bruits de bouche», dit-elle.
Outre Carol-Ann Belzil Normand, les artistes qui figurent au programme sont Leslie Supnet (Sun Moon Stars Rain), Anne-Marie Bouchard (Atomes en quête d'immatérialité), Michael Flomen (Gaze), Sabrina Ratté (La lune), Pierre Blache (S'inventer des mondes: à l'aube de la noirceur), Renaud Hallé (Combustion), Olivier Hockenbull (Robot Pavlov Sputnik), Alana Riley (Dans la lumière), Véronique La Perrière (Le souffle d'Uranie) et Nicolas Fidala (Midnight Wind).
«D'un film à l'autre, nous avons voulu faire vivre au spectateur une gamme d'émotions, explique Sébastien Hudon, directeur artistique de La Bande Vidéo, à l'origine de cette initiative. La trame narrative de la programmation est très contemplative. Avec son caractère ludique, le film de Carol-Ann, qui est présenté à la fin, amène le spectateur sur une note plus positive.»

Avant de prendre d'assaut la place Richard-Garneau, le projet Nuit solaire a été présenté à deux reprises au Musée national des beaux-arts du Québec, en octobre et en janvier dernier. Si Carol-Ann Belzil Normand a manqué ces événements, cette fois, elle compte bien être sur place pour voir les réactions des gens. «Le fait que les films soient projetés dans un lieu public comme la place Richard-Garneau apporte un élément vraiment intéressant au projet. Il s'agit d'un carrefour central où se croisent plusieurs personnes. Cela ne veut pas dire qu'elles auront une attention soutenue pour les œuvres, mais elles pourront découvrir un cinéma expérimental souvent présenté dans des contextes peu connus du grand public.»
Récemment diplômée d'une maîtrise en arts visuels, qui s'ajoute à un baccalauréat en art et science de l'animation et à un baccalauréat en arts visuels et médiatiques, Carol-Ann Belzil Normand est une habituée des festivals d'animation. Son travail a été présenté notamment en Allemagne, en Angleterre, en France, aux États-Unis et en Russie. En plus des festivals, elle participe régulièrement à des événements multidisciplinaires alliant le son, la vidéo et la performance.
Cet automne, elle a donné son premier cours à l'École de design, Production en animation. Offert en ligne, ce cours permet aux étudiants de s'initier aux diverses techniques de manipulation de l'image numérique. «Le cours a été suivi par une quarantaine d'étudiants issus de différents profils, que ce soit le design graphique, le jeu vidéo ou l'animation. Il était très intéressant de voir de quelles manières ils travaillent. Imaginatifs, ces étudiants ont fait preuve de beaucoup de créativité dans leurs projets. J'ai énormément apprécié cette première expérience de chargée de cours», dit-elle.
Parmi ses projets à venir, l'artiste sera en résidence de création dans les studios d'Avatar en mai. Ce projet, soutenu par le programme Première Ovation, donnera lieu à une œuvre sonore qui prendra la forme d'un disque vinyle.