
Marc-André Pépin: «C'est très motivant d'entendre jouer sa musique à la radio et de voir que ce qu'on fait plaît aux gens».
— Sténopé Photo
S’il souhaite évidemment remporter un Félix, Marc-André Pépin ne se fait pourtant pas d’illusion. La compétition est très forte dans cette catégorie: les autres artistes en lice sont le pianiste et compositeur André Gagnon, pour son album intitulé «Les Chemins ombragés» et Denis Plante, virtuose du bandonéon de réputation internationale, pour «Tango Boréal». Les noms des gagnants seront connus le lundi 24 octobre lors de la présentation de l’émission L’Autre Gala, diffusée à 20 h sur les ondes de MusiquePlus et de MusiMax.
Une oreille favorable
Natif de Saint-Benjamin, en Beauce, Marc-André Pépin a commencé à apprendre le piano à l’âge de 8 ans. Dès ses premières leçons, le désir de composer ses propres pièces l’anime. «Au début, je composais seulement pour moi, dit-il. Puis, à l’adolescence, j’ai commencé à montrer mes compositions à mes professeurs de musique. Au fil des années, je me suis amélioré tranquillement.» Un peu découragé de ne pas recevoir de réponses des compagnies de disque à qui il envoyait ses démos de musique semi-classique, l’artiste a pris les grands moyens en produisant lui-même un premier album ayant pour titre «Chansons sans paroles», en 2008.
Contre toute attente, un poste de radio spécialisé en musique classique, Radio Classique, a prêté une oreille favorable à ce pur inconnu et a fait jouer régulièrement certaines pièces de son disque sur ses ondes. Tant et si bien que Marc-André Pépin a décidé de récidiver, produisant «Rendez-vous», album qui a également suscité un grand intérêt auprès d’autres radios, au Canada et à l’étranger. «C’est très motivant d’entendre jouer sa musique à la radio et de voir que ce qu’on fait plaît aux gens», souligne le pianiste, qui détient un baccalauréat en musique et un autre en génie électrique.
Rien de particulier n’inspire Marc-André Pépin lorsqu’il compose. «Je m’assois au piano et je commence à improviser, dit-il. Les idées viennent assez facilement.» Grand amateur de musique classique, l’homme apprécie particulièrement Bach, Beethoven et Bruckner. Sans compter qu’il admire également au plus haut point le travail d’André Gagnon, celui-là même avec qui il est compétition au gala de l’ADISQ. «Si je gagnais le Félix dans cette catégorie, ce serait merveilleux, admet Marc-André Pépin. Mais pour moi, le seul fait d’être en nomination représente déjà une victoire.»