
L'Université entend mettre en branle toutes sortes de stratégies pour développer davantage le recrutement à l'international.
— Marc Robitaille
Le mercredi 18 avril, le vice-recteur à l'administration André Darveau a déposé la version finale du budget 2018-2019 au Conseil d'administration. Encore une fois, et ce, depuis plusieurs années, la direction de l'Université réussit le tour de force d'atteindre l'équilibre entre ses revenus et ses dépenses. «Cette situation, souligne le vice-recteur, nous donne une marge de manœuvre. L'équilibre garantit notre entière autonomie de gestion. Nous restons maîtres de nos grandes décisions.»
André Darveau insiste sur le caractère transitoire du budget. «Nous ne connaissions pas encore les détails du plan stratégique, qui a été présenté au Conseil cet hiver, explique-t-il. Nous ne connaissions pas non plus les détails, donc les conséquences réelles sur nos finances, de la mise à jour de la formule de financement des universités du Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur (MEES). Le budget de l'an prochain sera différent.»
Le budget de fonctionnement 2018-2019 prévoit des revenus totaux de 650 088 000$, soit une augmentation de 1,9% par rapport au budget de 2017-2018. Les principales sources de revenus sont le MEES (434,2 M$), en augmentation de 1,3%, et les droits de scolarité et autres frais (114,3 M$), en augmentation de 3,1%.
Les principaux postes de dépenses sont l'enseignement régulier et la recherche libre (410,3 M$), en hausse de 1,0%, et le soutien à l'enseignement et à la recherche (167,6 M$), en hausse de 3,8%. Toujours dans la colonne des dépenses, 585 000$ iront au service de la dette, une forte hausse par rapport à 2017-2018. «Cette augmentation substantielle est due essentiellement à l'augmentation des taux d'intérêt en 2017», indique André Darveau.
Le budget de fonctionnement est assorti d'un budget d'investissement de 38,6 M$. Cette somme finance notamment les travaux de réaménagement et de rénovation, l'acquisition de mobilier, l'appareillage et l'outillage ainsi que le développement des systèmes d'information. «Si l'on ajoute le budget d'investissement au budget de fonctionnement ainsi que les fonds obtenus par nos chercheurs, l'Université disposera d'un budget global de l'ordre du milliard de dollars, souligne le vice-recteur. Cet outil considérable permet à l'Université d'atteindre ses objectifs, qui demeurent une formation et des activités de recherche de très grande qualité.»
L'Université a connu, ces dernières années, des périodes de hausses importantes en matière de recrutement. On s'attend maintenant à une légère baisse de l'effectif, donc à des rentrées d'argent moindres. «Ce phénomène de baisse peut s'expliquer par le déclin démographique et par un marché du travail particulièrement attirant, soutient André Darveau. Une solution se trouve du côté des étudiants étrangers. L'Université mettra en branle toutes sortes de stratégies pour développer davantage le recrutement à l'international.»
Le nouveau budget prévoit une somme de 66 M$ pour le soutien financier des étudiants de tous les cycles. «L'appui financier aux étudiants nous tient à cœur», affirme le vice-recteur. De plus, 10 M$ serviront à combler les déficits des régimes de retraite de l'Université. «Nous avons, dit-il, stabilisé une somme de 10 M$, qui le restera et qui sera constante pour les 10 à 12 prochaines années.» Enfin, une somme supplémentaire viendra en appui aux projets découlant de la planification stratégique, comme les Chantiers d'avenir.


Les principaux postes de dépenses sont l'enseignement régulier et la recherche libre ainsi que le soutien à l'enseignement et à la recherche.

Photo : Marc Robitaille