13 novembre 2025
Michelle Janusz à la grande finale nord-américaine du concours Three Minute Thesis
La doctorante Michelle Janusz, la première membre de la communauté à se rendre aussi loin dans cette compétition de vulgarisation, partage son processus créatif pour captiver le public

Michelle Janusz a remporté le deuxième prix de la finale nationale du concours Three Minute Thesis, qui s'est tenue le 6 novembre, à Ottawa.
— Courtoisie
Michelle Janusz, doctorante en génie électrique à l'Université Laval, a remporté le deuxième prix de la finale nationale du concours Three Minute Thesis, le volet anglophone de Ma thèse en 180 secondes. L'événement, organisé par la Canadian Association for Graduate Studies, s'est tenu le 6 novembre, à Ottawa.
Cette victoire la qualifie pour la grande finale nord-américaine qui aura lieu à Washington, D.C. le 6 décembre, dans le cadre de la conférence annuelle du Council of Graduate School. Il s'agit de la première personne candidate de l'Université Laval à atteindre ce niveau du concours.
Sa présentation, qui s'intitule «Silencing the Alarm: A New Approach to Chronic Pain», compare les signaux de la douleur chronique à une alarme défectueuse. L'étudiante y explique son projet d'implant qui utilise la lumière pour activer et désactiver des nerfs spécifiques dans la colonne vertébrale pour arrêter la transmission de ces signaux de douleur.
Michelle Janusz a répondu aux questions d'ULaval nouvelles sur son processus créatif qui lui a permis de se démarquer.
Comment avez-vous fait pour captiver le public en seulement 180 secondes?
Mon but était de capter l'attention en suscitant la curiosité. En commençant ma présentation par: «Imaginez que vous êtes à la maison et qu'une alarme se met à sonner…», j'espérais intriguer les gens, les inciter à se demander ce que cette alarme représente et comment elle s'intègre à ma recherche. À partir de là, la transition vers la problématique de la douleur chronique était assez facile. C'est une «condition invisible», mais je voulais communiquer qu'il s'agit d'une condition débilitante pour laquelle nous n'avons toujours pas de traitements efficaces à long terme. L'image de l'alarme a permis d'illustrer cela d'une manière à laquelle tout le monde pouvait s'identifier. C'est distrayant, frustrant et épuisant. Et mon objectif de recherche est justement de trouver un moyen d'éteindre enfin cette alarme.
Comment choisir les bons mots et simplifier des concepts complexes sans les dénaturer?
En simplifiant mon langage, je voulais m'assurer de rester fidèle à la science sans submerger l'auditoire. J'ai testé mon texte avec des amis de divers horizons. J'ai aussi beaucoup utilisé les analogies, car elles rendent les concepts abstraits ou techniques plus familiers. En trois minutes, il n'y a pas de place pour les détails techniques.
Comment gérez-vous le stress pour rester naturelle et convaincante devant un public?
Pour gérer le stress, de manière un peu non conventionnelle, je trouve apaisant de regarder directement les gens dans l'auditoire. Voir quelqu'un hocher la tête ou sourire lorsqu'il comprend le point que j'essayais de transmettre est encourageant. Cela aide à renforcer la confiance pendant la présentation et me rassure sur le fait que j'arrive à engager le dialogue avec le public. Penser à la présentation comme à une conversation plutôt qu'à une performance me permet de me concentrer sur le partage de quelque chose qui me tient à cœur plutôt que de m'inquiéter de chaque réplique.
Quel conseil donnez-vous à une future personne candidate?
Trois minutes, c'est beaucoup plus court qu'il n'y paraît. Et il est important de s'accorder du temps pour respirer et faire des pauses naturelles. Lorsque vous rushez, il devient plus difficile de paraître confiant et plus facile de perdre le fil. S'entraîner à une vitesse de parole normale, y compris les pauses pour l'emphase ou la respiration, fait une énorme différence. Quand vous ne faites pas la course contre la montre, votre débit devient plus calme, plus clair et beaucoup plus engageant. Cette confiance et ce calme feront toute la différence.























