
Les membres de la cohorte de l'école doctorale ont participé à de nombreux ateliers, dont un sur la qualité de l'approvisionnement alimentaire au Québec animé par le professionnel de recherche Dylan Guillemette, en collaboration avec les professeures Véronique Provencher et Marie-Ève Labonté, tous les trois affiliés à l'INAF.
— Université Laval, Yan Doublet
L'école doctorale de la Plateforme collaborative «Nutrition–Systèmes alimentaires», s'est tenue à l'Université Laval du 29 octobre au 6 novembre, au pavillon des Services. Une trentaine de doctorantes et doctorants des quatre coins du monde était réunie pour échanger sur les systèmes alimentaires durables. Nutrition, droit, agriculture, économie, sociologie et philosophie… la diversité de profils des personnes participantes reflétait la complexité des enjeux.
«Même si on s'intéresse aux mêmes choses, on a tellement des visions et des expériences différentes. C'est super enrichissant de mettre ça en commun», confie Laura Wilmot, doctorante en droit de l'environnement à l'Université Laval, qui travaille sur l'insécurité alimentaire. Pour elle, cette immersion interdisciplinaire permet de «briser les silos» et de donner une portée plus globale à son projet. «En recherche, c'est facile de rester niché dans son domaine», ajoute-t-elle.
Sa collègue Virginie Drolet-Labelle, doctorante en nutrition à l'Université Laval, a été agréablement surprise par la richesse des profils. «Je m'attendais à ce qu'il y ait beaucoup de personnes en nutrition, mais on avait du monde en sociologie, en philosophie et en agriculture. Travailler en équipe nous permet de discuter de nos visions. J'apprends beaucoup de l'expérience des autres doctorants.»
Krishna Poudel, doctorant en sols et environnement à l'Université Laval, voit dans cette école une occasion de pousser l'innovation. «Nous sommes confrontés à de nombreux défis liés au climat, mais aussi à des questions politiques et réglementaires, à la famine. Ce type d'école nous apprend à adopter une perspective mondiale pour trouver des solutions durables.»
L'école doctorale ne s'est pas limitée à des ateliers collaboratifs. Les personnes participantes ont assisté à une série de conférences, animées par une vingtaine de membres de la communauté universitaire aux expertises variées. Deux anciennes participantes, Ana María Quiroga-Arcila et Ariane Barrette, ont également joué un rôle de mentores, partageant leur expérience et contribuant à l'organisation des activités.

Laura Wilmot, doctorante en droit de l’environnement, Virginie Drolet-Labelle, doctorante en nutrition, Krishna Poudel, doctorant en sols et environnement, en compagnie d'Ariane Barrette et Ana María Quiroga-Arcila, participantes de la cohorte précédente qui agissaient comme mentores.
— Université Laval, Yan Doublet
Le programme s'est conclu par une immersion au cœur du congrès BÉNÉFIQ, un événement international sur les ingrédients et aliments santé, organisé par l'Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) et l'Université Laval. En plus de côtoyer des personnes issues du monde de la recherche, de l'innovation et de l'industrie, plusieurs doctorantes et doctorants ont d'ailleurs eu l'occasion d'y faire une présentation orale sur la sécurité alimentaire et l'accessibilité financière ainsi que sur les populations vulnérables, préparée lors de l'école doctorale.
Lancée en 2023, la Plateforme collaborative «Nutrition–Systèmes alimentaires» regroupe 18 universités, dont l'Université Laval. L'école doctorale est rendue possible grâce à la collaboration de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation, de l'INAF et de la Chaire en développement international.























![Le dessin de Thomas Biscaro, à gauche, s'intitule Dystopia of the Omnicidal Landscape. À droite: The [Ordinary Man], par Charles-Antoine Lauzon.](https://assets.ulaval.omerloclients.com/assets/a464e128-97b7-412e-9aa8-f52eab80f4ad.png?quality=md)