3 septembre 2025
Labs en santé: un projet pour favoriser le bien-être dans les équipes de recherche
Cette initiative outille la communauté de l'Université Laval pour mettre en place une culture de recherche saine et bienveillante comme levier de réussite
L'équipe du projet Laboratoires et groupes de recherche en santé est notamment composée de Karine Bouchard, Seima Souissi, Créscence Joëlle Mefou Tasong, Alban Da Silva, Marie-Josée Lavoie et Martin Pelletier.
— Université Laval, Yan Doublet
Des rencontres hebdomadaires aux activités ludiques, plusieurs initiatives peuvent favoriser le bien-être dans les équipes de recherche, un facteur clé pour la réussite aux cycles supérieurs. Le projet Laboratoires et groupes de recherche en santé outille la communauté de recherche dans l'instauration d'une culture bienveillante au sein de leur milieu.
Porté par la Faculté des études supérieures et postdoctorales (FESP) et la Faculté de médecine (FMED), ce projet cible toutes les personnes incluses dans les groupes de recherche. «On ne s'adresse pas uniquement aux étudiants. On se préoccupe aussi du bien-être des professeurs, des professionnels de recherche et de tout le personnel autour. C'est une chaîne, donc l'équilibre de tout le monde est important», souligne Seima Souissi, agente de recherche et de planification à la FESP et responsable du projet.
Avec son équipe, elle a mené des consultations auprès des personnes étudiantes et des membres du corps professoral pour identifier les bonnes pratiques et les défis rencontrés au quotidien. «On voulait voir concrètement quels étaient leurs besoins et leurs attentes pour offrir des actions adaptées», explique Seima Souissi. Ces échanges ont notamment mis en lumière des enjeux liés la surcharge de travail, le stress et les situations de conflits.
Outiller la communauté de recherche
L'équipe du projet a conçu une boîte à outils, sous la forme d'un site Web, rassemblant des ressources utiles pour le bien-être physique, mental et social, ainsi que des pistes d'action tant pour la communauté étudiante que professorale. «Il y a plusieurs choses que les gens peuvent faire. Parfois, ce sont des gestes simples, comme instaurer un moment où toute l'équipe doit se réunir, que ce soit pour parler du travail ou dans un cadre plus informel, où les gens peuvent discuter et créer des liens», rapporte Seima Souissi.
Le site Web permet aussi aux membres de la communauté de partager leurs bonnes pratiques comme sources d'inspiration. Seima Souissi se souvient d'un centre de recherche qui avait conçu un jeu de cartes avec des questions à poser aux étudiantes et étudiants internationaux pour que les autres puissent en apprendre plus sur d'où ils viennent et leur culture.
Pour diffuser plus largement l'initiative Laboratoires et groupes de recherche en santé, l'équipe mène une campagne de sensibilisation sur l'importance du bien-être. Elle mise sur des bandes dessinées, touchant chaque thème abordé durant les consultations à la FMED. «On voulait quelque chose d'original, qui sort un peu de l'ordinaire et qui pourrait se distinguer», indique Seima Souissi.
Les illustrations ont été créées par Emma Bourgeault, étudiante dans la première cohorte du DESS en illustration scientifique et titulaire d'une maîtrise en biologie. Les affiches explorent différentes composantes essentielles pour une santé mentale positive et une vie équilibrée où productivité et bien-être vont de pair.
Les affiches, dévoilées lors des Journées de la recherche de la FMED en mai, montrent notamment l’importance d’avoir un équilibre entre le travail, la vie de famille et les études, et l’importance de prendre des pauses.
— Courtoisie
Selon Seima Souissi, le projet veut «créer une culture positive et stimulante dans laquelle tout le monde se sent bien dans un environnement de recherche».
Dès septembre, les facultés de Pharmacie et de Sciences infirmières se joignent au projet pilote. À terme, l'objectif est d'élargir la participation aux autres facultés. «Il y a eu vraiment beaucoup d'intérêt, ajoute Seima Souissi. On est là pour les accompagner, mais les facultés vont s'approprier le projet et l'adapter à leur réalité.»
L'initiative s'inscrit dans un mouvement universitaire international lancé à l'Université de Toronto et qui s'étend aux États-Unis. Selon l'équipe du projet, c'est une belle occasion pour l'Université Laval de se positionner dans la promotion d'un environnement d'études sain et d'une culture de recherche bienveillante dans les laboratoires.
Le projet bénéficie du soutien financier du chantier Le bien-être de notre communauté du Plan institutionnel 2023-2028.
![Le dessin de Thomas Biscaro, à gauche, s'intitule Dystopia of the Omnicidal Landscape. À droite: The [Ordinary Man], par Charles-Antoine Lauzon.](https://assets.ulaval.omerloclients.com/assets/a464e128-97b7-412e-9aa8-f52eab80f4ad.png?quality=md)
