Une grande animation régnait au pavillon Charles-De Koninck, le samedi 18 janvier, alors que s’y déroulait la première journée d’une compétition locale de résolution de cas juridiques et entrepreneuriaux, Les Enjeux du droit. Ce projet innovateur et rassembleur a été mis sur pied dans le cadre du profil entrepreneurial par deux étudiants finissants de troisième année du baccalauréat en droit, Mathieu Brisson et Catherine Hébert. La compétition s’est déroulée dans la majorité des locaux du pavillon. Sur place, 108 étudiantes et étudiants inscrits au baccalauréat en droit à l’Université Laval ont pris part aux différentes activités.
«Le bilan est très positif», affirme Mathieu Brisson qui, avec sa consœur, a consacré plusieurs centaines d’heures au projet. Selon lui, Les Enjeux du droit sont bien plus qu’une compétition. «C’est une aventure, soutient-il. En plus de la compétition comme telle, des conférences et un panel d’entrepreneurs ont servi à préparer les étudiants à devenir de meilleurs juristes et, surtout, de meilleurs communicateurs.»
Les deux cofondateurs des Enjeux du droit s’appuyaient sur un comité organisateur formé de trois vice-présidents, un mentor et six coordonnateurs. Par groupes de deux, les coordonnateurs supervisaient une délégation formée de 36 étudiants chacune. La logistique, très bien planifiée, reposait sur un contingent de plus de 40 bénévoles.
Signe d’intérêt évident, il a fallu moins de trois heures après l’ouverture du système d’inscription pour afficher complet.
Le projet a reçu la collaboration de professeurs et de professionnels. Des enseignants ont rédigé les textes de la moitié des cas étudiés, en plus de siéger au sein des jurys qui devaient évaluer l’argumentaire des équipes étudiantes. L’autre moitié des cas a été rédigée par des avocats de cabinets partenaires de l’événement. Des avocats, mais aussi des entrepreneurs ont siégé à certains jurys. Trois juges en exercice ont rehaussé la compétition de leur présence. Ces magistrats étaient Geneviève Cotnam, de la Cour d’appel du Québec, Clément Samson, de la Cour supérieure du Québec, et Pierre-A. Gagnon, de la Cour du Québec.
En équipes de trois, les étudiantes et les étudiants avaient quelques heures pour résoudre une problématique. Celle-ci leur était remise le jour même de la compétition. Ils devaient ensuite présenter leur argumentaire pendant 15 minutes devant jury.
La compétition comprenait un volet spécifique aux étudiants de première année au baccalauréat en droit. Le tout a pris la forme d’un quiz sur le droit constitutionnel en matinée suivi, en après-midi, d’une résolution de cas d’une durée de trois heures sur le droit des personnes physiques et de la famille.
Un deuxième volet, pour étudiants plus aguerris, consistait en une résolution de cas d’une durée de trois heures en matinée sur la responsabilité civile ou le droit pénal, suivie d’un quiz en après-midi.
Une résolution de cas créatif d’une durée de quatre heures a constitué une partie du troisième volet. Le sujet? La maison intelligente pleinement connectée et les risques de l’intégration de la technologie dans nos vies. Les étudiants devaient réfléchir aux enjeux éthiques et juridiques liés à cette technologie et proposer des principes d’encadrement législatif pour l'intégrer. Ils devaient obligatoirement préparer un document PowerPoint. L’accès à Internet était autorisé.
«La préparation d’une seconde édition, pour l’an prochain, des Enjeux du droit est amorcée, indique Mathieu Brisson. Elle sera plus imposante. Nous envisageons aussi de nous ouvrir aux autres universités québécoises qui enseignent le droit civil.»
La doyenne de la Faculté de droit, Anne-Marie Laflamme, a déclaré que la direction facultaire était enchantée du succès de l’événement. «Je félicite personnellement les cofondateurs de cette compétition pour cette initiative formidable, qui permet d'offrir une expérience académique pratique pour les participants et de réunir plusieurs partenaires de la communauté juridique. Cela s’inscrit parfaitement dans notre visée de favoriser la formation par l’expérience.»