Les chercheurs de la relève ont bien tiré leur épingle du jeu lors du deuxième appel à projets majeur de Sentinelle Nord. En effet, près des deux tiers des propositions retenues par le comité international d'évaluation ont un jeune chercheur à leur tête. «Cette performance est révélatrice de l'excellence de la relève et elle est rassurante pour l'avenir de la recherche nordique interdisciplinaire à l'Université Laval», commente le directeur général de Sentinelle Nord, Martin Fortier.
Rappelons qu'en 2015, l'Université Laval a décroché une subvention de 98M$ pour le déploiement de sa stratégie Sentinelle Nord. Cette somme, qui provient du Fonds d'excellence en recherche Apogée Canada du gouvernement fédéral, a permis de faire converger les forces de l'Université Laval en recherche vers des objectifs communs: le développement de nouvelles technologies et de nouvelles approches interdisciplinaires pour améliorer la compréhension de l'environnement nordique et de ses répercussions sur l'être humain et sa santé.
Environ 85% de la subvention a servi au financement de la recherche et de la formation à la recherche. De cette somme, 22M$ ont été consacrés aux appels à projets majeurs. Lors du premier concours, qui a eu lieu en 2017, une somme de 12,5M$ avait été partagée entre 21 projets regroupant 137 chercheurs – 110 chercheurs financés et 27 collaborateurs – de 31 départements et 7 facultés de l'Université Laval. Les résultats du deuxième appel à projets viennent d'être rendus publics. Cette fois, 14 propositions présentées par des équipes réunissant 89 chercheurs de 33 départements et 9 facultés se partagent une somme de 9,5M$.
«Les équipes qui ont soumis un projet à ce deuxième concours étaient plus diversifiées que lors du premier appel à projets, constate Martin Fortier. On y retrouve plusieurs chercheurs qui n'avaient pas encore participé à Sentinelle Nord. Ce sont là des indicateurs que la culture d'interdisciplinarité et de collaboration mise de l'avant par Sentinelle Nord est maintenant bien implantée à l'Université Laval.»
Préparer l'avenir
Au terme du premier concours, une analyse effectuée par les responsables de Sentinelle Nord avait révélé qu'il y avait une sous-représentation des femmes et des jeunes chercheurs à la tête des projets. «Nous avons adapté les directives et les critères de sélection du second appel à projets de façon à encourager les équipes à inclure des professeurs ayant moins de 10 ans d'expérience parmi les chercheurs principaux. Nous avons aussi invité les soumissionnaires à valoriser les principes d'équité, de diversité et d'inclusion dans la composition de leur équipe.»
Ces messages ont été entendus. Parmi les propositions retenues, le pourcentage de projets dirigés par des femmes, qui était de 15% en 2017, a grimpé à 41%. Quant aux projets dirigés ou codirigés par des jeunes, il est passé de 8% à 63%. «L'excellence, l'innovation, l'interdisciplinarité et l'adéquation avec les enjeux nordiques restaient néanmoins les principaux critères d'évaluation des projets», insiste Martin Fortier.
Cette montée en force des jeunes chercheurs constitue un message très positif pour l'Université Laval, poursuit-il. «Au cours des dernières années, de jeunes chercheurs de différents horizons, notamment ceux embauchés grâce au programme de chaires de recherche de Sentinelle Nord, sont arrivés à l'Université et ils ont commencé leur carrière dans un environnement où la recherche collaborative sur le Nord est fortement encouragée. C'est cette nouvelle génération de chercheurs qui assurera l'avenir de la recherche nordique à l'Université Laval, et Sentinelle Nord en aura favorisé l'émergence.»
La liste des projets financés au 2e concours et la composition des équipes qui les réaliseront peut être consultée sur le site de Sentinelle Nord.