Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) a annoncé le jeudi 28 mai l'octroi d'une subvention de 4 M$ à la professeure Caroline Duchaine, de la Faculté des sciences et de génie, et à son équipe de recherche.
La professeure Duchaine examinera la façon dont la résistance aux antibiotiques est propagée par les microbes aéroportés dans différents environnements à travers le pays, de la toundra et des forêts arctiques aux laiteries, aux fermes piscicoles et aux abattoirs de porcs.
«Les risques liés à la dissémination de l'antibiorésistance sont reconnus par les instances internationales», explique Caroline Duchaine, qui est aussi membre du Centre de recherche de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval. «Cependant, le rôle de l'air dans cette problématique n'a été que très peu étudié. Cette étude est une pièce du puzzle essentielle afin de compléter les modèles de dissémination et d'exposition et de pouvoir comprendre le rôle de sources industrielles, agricoles ou humaines dans la propagation de la résistance aux antibiotiques. Notre équipe, pionnière dans l'étude des bioaérosols, et nos collaborateurs seront en mesure de contribuer à la compréhension de ce phénomène d'intérêt mondial.»
En plus d'élaborer des techniques et des procédures pour déceler et surveiller ces microbes, Caroline Duchaine et ses collègues formeront un groupe de jeunes scientifiques qui feront carrière dans le milieu universitaire ainsi que dans les secteurs agricole, industriel, des soins de santé et de la protection environnementale.
«Cet investissement permettra d'appuyer certains des meilleurs chercheurs du Canada dont madame Duchaine en particulier, qui est reconnue comme un chef de file dans son domaine», déclare le président du CRSNG, Alejandro Adem. «Je la félicite, ainsi que ses collègues, d'avoir mis sur pied une équipe interdisciplinaire si solide. Les résultats de ces travaux de recherche ont le potentiel d'avoir une incidence réelle dans une grande variété d'applications.»
«La résistance aux antibiotiques est un problème de santé publique préoccupant qui nécessite une attention immédiate et soutenue, souligne la rectrice de l'Université Laval, Sophie D'Amours. L'angle novateur proposé par la professeure Duchaine pour étudier la question ainsi que l'interdisciplinarité qu'elle a su intégrer à son projet de recherche permettront, j'en suis convaincue, de trouver des réponses originales qui contribueront à la mise en place de stratégies plus efficaces de lutte contre cette menace mondiale.»
«Ce succès témoigne du leadership exceptionnel qu'exerce la professeure Duchaine dans les domaines de l'aérobiologie et l'aérovirologie. La direction du Centre de recherche est très fière des accomplissements de Caroline Duchaine, que nous continuerons de supporter sans réserve», conclut le professeur Denis Richard, directeur du Centre de recherche de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval.
Le CRSNG a accordé cette subvention par l'entremise de son programme Frontières de la découverte. Le projet de l'équipe de la professeure Duchaine est le seul à avoir retenu l'attention du comité de sélection parmi les propositions soumises à travers le pays.