Gary Kobinger, Denis Leclerc et Louis Flamand, professeurs à la Faculté de médecine de l’Université Laval et chercheurs au Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, sont les récipiendaires de subventions totalisant 2,1 millions de dollars accordées par les Instituts de recherche en santé du Canada pour des projets visant à mieux comprendre et combattre le coronavirus COVID-19.
Découvrir des vaccins expérimentaux et identifier des anticorps monoclonaux
Le professeur Gary Kobinger, directeur du Centre de recherche en infectiologie de l’Université Laval, a obtenu 1 M$ pour travailler à la mise au point de vaccins expérimentaux contre le COVID-19. Plus précisément, le professeur Kobinger aura comme objectifs de créer un modèle in vitro du COVID-19 au moyen de la génétique inverse, d’identifier des anticorps capables de neutraliser le virus, de mesurer l’efficacité de différents vaccins potentiels et d’évaluer leur innocuité chez l’humain à l’aide d’essais cliniques de phase 1. Ces travaux seront menés en étroite collaboration avec plusieurs laboratoires universitaires et des entreprises de biotechnologies. Le professeur Kobinger a une expérience reconnue à l’échelle internationale dans le domaine de la vaccinologie, ayant notamment réussi à mettre au point des vaccins expérimentaux contre les virus MERS et Zika et à les mener à l’étape des essais cliniques en l’espace de 24 et de 7 mois respectivement.
Mettre au point un vaccin à base de nanoparticules
Le professeur Denis Leclerc a reçu plus de 700 000$ pour mettre au point un vaccin à base de nanoparticules pour combattre le virus responsable du COVID-19. Le vaccin proposé par le professeur Leclerc sera formé de deux composantes: la première contiendra des antigènes provenant du virus auxquels sera ajoutée une nanoparticule qui renforce la réponse immunitaire. La deuxième composante du vaccin aura comme fonction de stimuler la production d’anticorps contre le virus SARS-CoV-2 à l’origine de l’épidémie actuelle. Cette façon de faire permettra au vaccin de conférer une protection non seulement contre le virus apparu il y a quelques mois à Wuhan, en Chine, mais aussi contre d’autres virus apparentés, notamment celui responsable de l’éclosion du SRAS en 2002. L’utilisation de nanoparticules aura également l’avantage de stabiliser le vaccin et permettra de prolonger sa durée de vie de plusieurs années sans perte d’efficacité.
Comprendre la réponse immunitaire déclenchée par le virus COVID-19
Le professeur Louis Flamand, directeur du Département de microbiologie, infectiologie et d’immunologie de l’Université Laval, a reçu 400 000 $ pour étudier la réponse immunitaire déclenchée par le virus COVID-19. Les infections par des virus tels que le COVID-19, le SRAS ou le MERS entraînent une réaction inflammatoire qui, lorsqu’elle est trop intense ou prolongée, mène à de graves problèmes respiratoires. Cette inflammation est le résultat d'une activation immunitaire en réponse à l’infection. Le professeur Louis Flamand et ses collaborateurs étudieront cette réponse inflammatoire lors de l'exposition des cellules pulmonaires et sanguines au COVID-19 et compareront cette réponse à celles associées au SRAS et au MERS. L’analyse détaillée de la réponse des cellules épithéliales pulmonaires et des globules blancs permettra au professeur Flamand de concevoir des stratégies thérapeutiques pour aider à soulager les symptômes associés à l’infection au COVID-19.
«Ces subventions de recherche démontrent que l’Université Laval est en mesure d’apporter une contribution significative à la lutte contre le COVID-19, tant sur le plan national qu’international», a déclaré la rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours. «Ayant accès à des laboratoires à la fine pointe de la technologie, nos professeurs et leurs équipes de haut niveau peuvent faire la différence.»