Du 12 au 21 septembre, le Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ) proposera quelque 200 films, longs et courts métrages confondus, en plus de nombreuses conférences, expositions et autres activités sur le septième art. Le tout se déroulera sous la présidence d’honneur de la doyenne de la Faculté de droit de l’Université Laval, Anne-Marie Laflamme, et de son conjoint, l’avocat Éric Amyot.
Pour la doyenne, ce partenariat est une occasion d’apporter un nouvel éclairage sur le cinéma par le prisme du droit, tout en faisant rayonner sa faculté. « Les liens entre le droit et l’art cinématographique ne sont pas évidents à première vue, mais il y en a plusieurs. À la Faculté de droit, par exemple, nous avons une solide expertise en matière de droits d’auteur et de liberté d’expression. Nous avons aussi la Chaire UNESCO sur la diversité des expressions culturelles. Plusieurs thèmes qui sont explorés par nos chercheurs peuvent être pertinents pour les acteurs du cinéma et tous ceux qui s’intéressent à ce milieu », affirme Anne-Marie Laflamme.
Une programmation qui promet
C’est le plus récent film de Louise Archambault, tourné en grande partie à la Forêt Montmorency, la forêt d’enseignement et de recherche de l’Université, qui aura l’honneur d’ouvrir le Festival. Il pleuvait des oiseaux est l’histoire de trois vieux ermites. Alors que des incendies menacent la région, leur quotidien est bousculé par la mort de leur doyen et l’arrivée d’une octogénaire injustement internée toute sa vie.
Louise Archambault, à qui on doit les plébiscités Familia et Gabrielle, sera présente au FCVQ pour fouler le tapis rouge avec les comédiens. « Ce fut un plaisir de tourner à Québec dans la Forêt Montmorency, et je suis heureuse de pouvoir revenir y présenter mon film à l’occasion du Festival », a-t-elle fait savoir dans un communiqué.
Autre film présenté en première québécoise, Kuessipan est inspiré d’un roman de Naomi Fontaine, étudiante à la maîtrise en littérature, qui a coécrit le scénario en plus d’y tenir un petit rôle. Fort attendu, ce long-métrage de Myriam Verreault, une diplômée du programme de cinéma, raconte la vie de deux amies inséparables dans une communauté innue. Il a été tourné à Uashat, lieu de naissance de Naomi Fontaine, ainsi qu’à Sept-Îles.
Du côté des courts métrages, Jeremy Peter Allen, chargé de cours au Département de littérature, théâtre et cinéma, présentera Extinction éthique. Produite dans le cadre du projet collectif Urgence, cette œuvre invite à réfléchir sur le thème du transhumanisme. On y suit un chirurgien qui se tourne vers la technologie pour améliorer ses performances mentales à la suite d’un diagnostic de maladie.
Ciné sous les étoiles
De quoi nous faire patienter d’ici le lancement officiel du FCVQ, une soirée de cinéma en plein air se déroulera sur le campus le 6 septembre dans le Grand Axe, près du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Cette activité, remise au lendemain en cas de pluie, sera l’occasion de voir le film d’animation américain Seder-Masochism et de découvrir le court métrage lauréat d’un concours étudiant organisé par l’Université et le FCVQ. Bourbon Street est une réalisation de six finissants du programme de baccalauréat en art et science de l’animation, Kathy Bélanger, Karole-Anne Bernier, William Brochu, Marilou Demers Gilbert, Angéla Fauvel et Sophie Roy.
Ce court métrage, qui sera également projeté sur l’écran de la place D’Youville durant le FCVQ, raconte l’ascension, loin d’être rose, d’un jazzman. « Nous voulions créer un personnage que le spectateur a envie de suivre, d’aider, d’aimer et auquel il a envie de s’attacher. Le film traite de sujets universels qui étaient au cœur de notre parcours scolaire, soit le rêve, l’ambition, l’avenir prometteur, ainsi que leurs conséquences possibles, soit l’échec, l’épuisement, la perte de contrôle », explique Karole-Anne Bernier.
Pour son équipe, c’est un réel bonheur de figurer au programme du FCVQ. « C’est une très belle consécration, poursuit-elle. Nous sommes extrêmement contents de voir notre film diffusé devant plusieurs personnes, car, jusqu’à ce jour, il n’a pas été diffusé à un public très large. »
Il n’y a pas que les étudiants en animation qui verront le fruit de leur travail projeté sur grand écran. Encore cette année, le Festival a fait appel à des étudiants du baccalauréat en traduction et de la maîtrise en traduction et terminologie pour la production des sous-titres de certains films en langue étrangère. Grâce à eux, le public pourra voir (et surtout comprendre!) une trentaine de courts métrages et cinq longs métrages provenant de divers pays.
Pour tout savoir sur la programmation, consultez le site du FCVQ.