Les responsables des concours de photographie scientifique La preuve par l'image et Science Exposed viennent de divulguer les oeuvres finalistes pour 2023. Six photos prises par des membres de la communauté universitaire de l'Université Laval figurent parmi les finalistes de La preuve par l'image tandis qu'une autre photo produite par une équipe de l'Université Laval s'est taillé une place en finale de Science Exposed.
Rappelons que ces concours sont organisés par l'Acfas et par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada dans le but de célébrer l'image comme moyen de communication scientifique dans tous les domaines de la connaissance. Les organisateurs récompenseront les trois œuvres les plus remarquables parmi les 20 images finalistes de chaque concours. De plus, un prix du public sera décerné à l'œuvre qui aura recueilli le plus de votes d'ici le 17 septembre à chacun de ces concours.
Pour voter, visitez les expositions virtuelles qui réunissent les photos finalistes de La preuve par l'image et de Science Exposed.
Voici les sept images finalistes prises par des membres de la communauté universitaire de l'Université Laval.
La chaîne du chêne
Cette image de Lisa Tischenko montre des filaments d'ADN de chêne rouge en suspension dans des éprouvettes. La doctorante en sciences forestières étudie les variations génétiques au sein des populations de cette espèce dans le Nord-Est américain.
Asymétrie cérébrale
Cette image réalisée par résonance magnétique révèle une forte asymétrie dans les réseaux neuronaux des deux hémisphères cérébraux d'un enfant de 9 ans. Cette asymétrie résulte de problèmes survenus pendant le développement embryonnaire. La doctorante en sciences cliniques et biomédicales, Ophélie Martinie, tente de déchiffrer les cartes neuronales chez ces patients afin de mieux comprendre la cause des problèmes moteurs qui s'ensuivent et d'améliorer les interventions qui leur sont destinées.
Diagnostiquer le passé
Au centre de cette image prise par la doctorante en archéologie Aida Romera Barbera se trouve un œuf de Trichuris trichiura, un nématode du système digestif humain. Cet œuf a été découvert dans la latrine d'une maison bourgeoise située au cœur du Vieux-Limoilou à Québec. Il aurait plus de 150 ans. L'embryon qu'il contient est mort, mais on en distingue les contours. Encore aujourd'hui, ce nématode parasiterait entre 450 millions et 1 milliard de personnes sur notre planète.
Les étoiles se voilent pour mourir
Cette image a été prise à l'Observatoire Canada-France-Hawaï à l'aide du spectromètre imageur SITELLE par l'étudiante-chercheuse en physique, Marianne Ruest. L'étoile WR 136, qui apparaît au bas de l'image, n'a que 5 millions d'années, ce qui est jeune pour une étoile, mais sa fin approche. Sa masse initiale était 50 fois celle du Soleil. La moitié de cette masse a été éjectée sous forme d'une bulle de gaz dont la taille fait 30 000 fois celle de notre système solaire.
Des neurones cultivés
Cette image prise par le doctorant en médecine moléculaire Walid Idi montre un réseau de neurones humains produit en laboratoire à partir de cellules progénitrices neurales. Ces neurones, qui possèdent des caractéristiques similaires à ceux présents dans notre corps, peuvent être utilisés pour mieux comprendre les mécanismes en cause dans certaines maladies neurodégénératives ou pour étudier les effets de certains médicaments.
Canopée neuronale
Depuis une quinzaine d'années, les chercheurs parviennent à produire en laboratoire des versions simplifiées d'organes humains. Cette photo, qui est l'œuvre de l'étudiante-chercheuse en biologie cellulaire et moléculaire Valérie Watters, montre un mini-cerveau dans lequel on distingue des neurones matures en rouge, de futurs neurones en vert, et des noyaux cellulaires en bleu.
Le microcœur de la pâte de ciment
Les travaux du doctorant Mahdiar Dargahi et du professeur Luca Sorelli, du Département de génie civil et de génie des eaux, visent à améliorer la durabilité et les propriétés mécaniques du béton tout en réduisant les émissions de CO2 associées à sa fabrication. Pour y parvenir, ils remplacent une partie du ciment Portland ordinaire par d'autres matériaux appelés ajouts cimentaires. Ils ont mis au point une méthode non destructrice pour étudier les propriétés mécaniques de ces ciments améliorés, en particulier les propriétés des prismes de pâte de ciment à l'échelle microscopique. Lors d'un test, l'un de ces prismes s'est effondré et a pris la forme d'un cœur.