Élodie Grandmont et Sarah Lajeunesse sont inscrites en études internationales, l’une à la maîtrise, l’autre au doctorat. Du 2 au 4 novembre, elles ont séjourné dans la ville de New York dans le cadre d’une mission organisée à l’Université Laval par le Regroupement étudiant de la maîtrise et du doctorat en études internationales. Une quarantaine d’étudiantes et d’étudiants à la maîtrise ont pris part à ce voyage formateur, de même que quelques autres à la maîtrise en droit international.
«À l’unanimité, les participants sont revenus enchantés de leur voyage, quoiqu’épuisés! souligne Sarah Lajeunesse. Nous avons vécu beaucoup d’émotions, nous avons fait beaucoup d’activités et nous avons vu beaucoup d’action. Dès le lendemain du retour, nous recevions des commentaires très positifs. Certains voulaient savoir quand et où aurait lieu la prochaine mission. D’autres voulaient savoir comment s’impliquer.»
À l’image du rythme trépidant de la mégapole américaine, les étudiantes et les étudiants ont enchaîné les visites. Leur première destination fut l’Hôtel de ville. Pour l’occasion, les visiteurs ont été accueillis par Kristen Kaufman, sous-commissaire (Deputy Commissioner) aux affaires internationales. Celle-ci leur a parlé de la naissance de la ville et de son développement.
«Elle nous a aussi expliqué les dynamiques politiques à New York et comment naviguer dans cette énorme ville multiculturelle, une grande puissance économique dont le produit intérieur brut, si cette ville était un pays, figurerait parmi les plus importants au monde», indique Élodie Grandmont.
Les visiteurs ont pu apercevoir le nouveau maire Eric Adams. «Il est très investi auprès des groupes plus vulnérables, poursuit-elle. Il met en place énormément de mesures sociales. Cela vient contrebalancer le volet international de notre voyage, si on peut dire.»
Le summum de la diplomatie
À l’ONU, haut lieu de la diplomatie mondiale, le groupe a notamment visité l’immense salle de l’assemblée générale, ainsi que la salle du Conseil de sécurité. Les représentants siégeaient cette journée-là. Les étudiants ont eu accès aux deux endroits parce qu’ils étaient libres au moment de leur visite.
«Nous nous sommes imprégnés un peu de l’ambiance au Conseil de sécurité, raconte Sarah Lajeunesse. On était à l’endroit où se prennent de grandes décisions. Ces décisions, ce que l’on voit à la télé, on les étudie dans nos livres et en classe. Et là, on y était pour vrai.»
Élodie Grandmont abonde dans le même sens. «La visite de l’ONU a été particulièrement impressionnante, dit-elle. Dans nos cours, on nous parle souvent de cette organisation, qui réunit maintenant près de 200 États membres. Alors de pouvoir y être et fouler les mêmes corridors que les grands diplomates a été une expérience très marquante. Nous avons d’ailleurs eu la chance de voir, au loin, le secrétaire général, Antonio Guterres. Tout comme le bâtiment en entier, les salles que nous avons visitées étaient tout aussi impressionnantes. Sur les murs, nous pouvons retracer les moments historiques de l’ONU, notamment à travers ses missions et réalisations. Le guide nous a aussi raconté l’histoire de l’ONU, remontant jusqu’au choix du lieu et le prix du terrain à l’époque!»
Plusieurs visites
L’horaire comprenait des visites à la Délégation générale du Québec à New York, au Consulat général du Canada à New York, à la Mission permanente du Canada auprès des Nations unies, à la Mission américaine aux Nations unies et à la Représentation permanente de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Dans ces différents endroits, la majorité des interlocuteurs parlaient le français.
«Les personnes que nous avons rencontrées, que ce soit l’équipe de la Délégation générale du Québec, des hauts fonctionnaires ou l’ambassadrice de l’OIF, ont discuté avec nous de leurs parcours personnels très variés et de leur rôle ou tâches au sein de leur organisation respective, explique Élodie Grandmont. Étant des étudiantes et des étudiants en relations internationales, nous étions très intéressés de savoir à quoi pourraient ressembler nos potentiels futurs emplois! Il faut aussi souligner le côté détendu des échanges. Pour nous, parler à ces professionnels a de beaucoup humanisé l’univers de la diplomatie.»
Selon Sarah Lajeunesse, les visiteurs ont réalisé que ces interlocuteurs «sont vraiment là pour faire avancer des causes».
La découverte de New York comprenait des visites à ces lieux incontournables que sont la statue de la Liberté, le World Trade Center, Times Square et le quartier d’affaires. «Times Square, poursuit Élodie Grandmont, est un endroit particulièrement animé et spectaculaire. Très touristique, je sais que plusieurs étudiantes et étudiants ont préféré passer leur temps dans d’autres quartiers de la ville pour vivre une expérience plus “locale”».
Ce voyage a balayé les dernières hésitations qu’elle pouvait avoir sur son choix de carrière. Pour Sarah Lajeunesse, les choses étaient claires avant le séjour à New York. «J’ai déjà vécu l’expérience pendant quelques semaines à Genève à l'Office des Nations unies, explique-t-elle. Concrètement, ce voyage est une expérience de vie à inclure dans son curriculum vitae. Les étudiants ont réalisé qu’une panoplie d’options vient avec la diplomatie. Celles et ceux qui n’avaient pas la piqûre l’ont maintenant.»
Le prochain voyage du genre pourrait se dérouler à Washington. Chose certaine, des étudiantes et des étudiants de l’Université Laval seront dans cette ville en février prochain pour participer à la simulation de l’OTAN.