28 avril 2022
Création du Laboratoire de recherche pour la progression des femmes dans les sports au Québec
Ce laboratoire surveillera l'évolution de la place des filles et des femmes dans le sport, et il proposera et évaluera des moyens pour corriger leur sous-représentation
En 2019, un groupe de travail mis sur pied par la Direction du sport, du loisir et de l'activité physique du gouvernement du Québec constatait que les filles et les femmes étaient sous-représentées, tant comme participantes que dans les postes de direction, dans tous les secteurs d'activités liés au sport et à l'activité physique. À la lumière d'un rapport préparé par la Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, Savoirs et Sociétés, ce groupe de travail recommandait de donner un coup de barre en commençant par effectuer un suivi continu et rigoureux de la présence des filles et des femmes dans ces secteurs.
Cette recommandation n'est pas restée lettre morte. En effet, Isabelle Charest, ministre déléguée à l'Éducation et ministre responsable de la Condition féminine, a annoncé aujourd'hui un soutien financier de 1,25 M$ sur cinq ans au Laboratoire de recherche pour la progression des femmes dans les sports au Québec (Lab PROFEMS).
Dirigé par Guylaine Demers, professeure au Département d'éducation physique de l'Université Laval, le Lab PROFEMS veillera à documenter l'évolution de la présence des femmes et des filles dans les milieux du sport et du plein air. De plus, l'équipe du laboratoire identifiera les mesures les plus efficaces pour corriger les déséquilibres femme-homme, elle fera du transfert de connaissances auprès des organismes du milieu et elle évaluera l'efficacité des mesures qui seront mises en place.
Le Lab PROFEMS est une unité mixte de recherche, une structure qui arrime l'expertise des équipes de l'Université Laval aux besoins des organismes branchés sur le milieu. Le partenaire principal du laboratoire est Égale Action, un organisme qui œuvre depuis 2001 à l'avancement des filles et des femmes en sport au Québec.
«Si on veut faire progresser la situation des femmes, on doit comprendre pourquoi elles sont moins nombreuses à participer, pourquoi elles abandonnent davantage et pourquoi elles sont moins présentes dans les postes de leadership, a souligné Guylaine Demers. On doit aussi évaluer l'efficacité des stratégies actuelles pour corriger ces problèmes. Le Lab est là pour répondre à ce type de questions, à partir de données probantes.»
La ministre Charest, dont la feuille de route comprend trois médailles olympiques en patinage de vitesse sur courte piste, s'est réjouie de la création de ce laboratoire. «Je me suis lancée en politique guidée par le désir d'offrir des chances égales à tous les jeunes qui veulent faire du sport. L'annonce d'aujourd'hui me conforte dans mes aspirations personnelles. Les travaux du laboratoire nous donneront les moyens d'arriver à ce que de plus en plus de filles et de femmes s'engagent dans la pratique du sport et du plein air, et occupent des postes de leadership dans ces domaines.»
Si le Lab PROFEMS voit le jour à l'Université Laval, c'est en raison de l'expertise de Guylaine Demers en matière d'équité des genres en sport, a souligné la rectrice Sophie D'Amours. «La création de cette unité mixte de recherche démontre que l'Université Laval fait partie de la solution pour construire une société plus inclusive, dans une multitude de domaines. Cette initiative unique devrait permettre à davantage de personnes de profiter des multiples bénéfices que procure la pratique de l'activité physique, entre autres l'estime de soi, et de s'épanouir dans le monde du sport.»