Il faut le dire: la réalité étudiante n’est pas de tout repos. Pression de la performance, difficultés financières et insertion dans le monde du travail font partie des facteurs de stress qui peuvent avoir de graves répercussions. C’est pour outiller les étudiants du programme de doctorat au 1er cycle en pharmacie que la Faculté de pharmacie a intégré le cours Mon stress sans détresse à leur cursus.
Créé par le programme Mon équilibre UL, dont les initiatives s’inscrivent dans la démarche institutionnelle en santé durable, ce cours d'un crédit fait partie du microprogramme sur les saines habitudes de vie de l’Université Laval. Offert à distance, il amène l’étudiant à cibler les sources de stress dans sa vie et à mesurer leurs effets. Chaque semaine, il doit remplir un journal de bord et expérimenter diverses stratégies de gestion de stress, comme la cohérence cardiaque et la méditation.
Pour Vicky Drapeau, directrice du microprogramme et professeure au Département d’éducation physique, ce cours répond à un besoin réel. «Le stress est un enjeu très important chez les étudiants. Parmi nos cours sur les saines habitudes de vie, Mon stress sans détresse est le plus populaire. Que ce soit à la session d’été, d’automne ou d’hiver, il affiche toujours complet avec 60 à 70 étudiants.»
Le cours étant optionnel, la Faculté de pharmacie devient la première à le rendre obligatoire. Cet automne, ce sont donc 189 étudiants de la Faculté qui seront formés à la gestion du stress, en plus de ceux des autres programmes. Pour répondre à cette hausse d’inscriptions, le Département d’éducation physique a fait l’embauche d’un chargé de cours, Étienne Couture.
Le chargé de cours espère amener ses étudiants à développer de nouvelles habiletés qui leur serviront toute leur vie durant. «On peut faire face au stress quand il se présente à nous, mais on peut aussi essayer de le prévenir ou d’organiser notre environnement de façon à ce qu’il soit moins important. À cause de leurs choix, certaines personnes se placent dans des situations stressantes sans s’en rendre compte. Pour agir sur le stress, il faut avoir une compréhension théorique de ce qu’est le stress, mais aussi développer des habiletés.»
Lui-même pharmacien et ancien entraîneur-chef du club de badminton du Rouge et Or, Étienne Couture a fait de la promotion des saines habitudes de vie sa mission. Pour lui, le pharmacien est bien placé pour être un agent de changement. «Même si le contact est parfois bref, le pharmacien voit ses patient sur une base régulière. Il a plusieurs occasions d’échanger de façon à faire le suivi avec eux. De plus en plus, le pharmacien se tourne vers une prise en charge globale du patient. Les habitudes de vie et les comportements sont au cœur de la santé. Beaucoup de maladies ou de problèmes de santé dépendent de nos comportements.»
Une offre de cours multiple
Outre Mon stress sans détresse, le microprogramme sur les saines habitudes de vie offre plusieurs cours pour ceux qui sont soucieux de leur santé. Il réunit des experts en nutrition, en éducation physique, en kinésiologie, en psychologie et même en comptabilité. Ces cours peuvent être reconnus comme cours à option par certains programmes ou encore être choisis à titre d’étudiant libre.
«Le besoin de maintenir de saines habitudes de vie est plus important que jamais, soutient la professeure Vicky Drapeau. La pandémie crée un contexte où l’on vit beaucoup de stress. Pour plusieurs, les habitudes de vie sont reléguées en second plan, alors qu’elles devraient être prioritaires. Dans les périodes stressantes de nos vies, il faut s’obliger à bien manger, bien dormir, faire de l’activité physique, bref avoir un mode de vie sain pour passer au travers.»