À l’instar du développement durable et de l’entrepreneuriat responsable, l’engagement social fait maintenant l’objet d’une démarche officielle à l’Université Laval. L’objectif? Favoriser, soutenir et reconnaître l’engagement social des membres de la communauté universitaire.
Lors de sa séance du 10 mars, le Comité exécutif a nommé Luc Audebrand comme directeur scientifique de ce projet découlant des orientations du Plan stratégique 2017-2022. Le professeur du Département de management a notamment comme rôle de s’assurer que la démarche nourrisse la mission d’enseignement, de recherche et de service à la collectivité de l’Université.
Des étudiants aux professeurs, en passant par les diplômés et les employés actuels et retraités, tous les gens intéressés par la question de l’engagement social seront invités à soumettre leurs idées et à apporter leurs réflexions. «Puisqu’il s’agit d’un sujet relativement large, on ne veut pas fermer la porte à certaines visions ou façons de faire. Comme directeur scientifique, je vais m’assurer que tout le monde puisse s’exprimer et que notre démarche soit basée sur la recherche et les meilleures connaissances dans le domaine», explique Luc Audebrand.
La question s’impose: qu’entend-on par «engagement social»? Le professeur Audebrand, qui est titulaire de la Chaire de leadership en enseignement sur l’engagement social, propose cette définition: «Un ensemble de gestes volontaires et actifs par lequel une personne, un groupe ou une organisation consacre, entre autres choses, une partie de son temps, son expertise, son argent, ses biens matériels ou sa notoriété à une cause en accord avec ses valeurs et ses aspirations, afin de participer au mieux-être de ses semblables, d’une communauté ou plus généralement de l’humanité.»
En d’autres mots, l’engagement social ne se limite pas au bénévolat ou au geste philanthropique. C’est aussi partager des savoirs, aider les autres, donner du sang. «Pour s’engager pleinement, il faut croire en une cause. Entre les arts, la culture, les conditions de vie, l’aide internationale, les droits de la personne, l’éducation et l’environnement, il existe plusieurs raisons de s’impliquer dans sa communauté», souligne Luc Audebrand.
À l’Université Laval, il faut le dire, une variété de moyens favorisent déjà l’engagement social. On peut penser, par exemple, à Accès Savoir, un organisme qui fait des ponts entre la formation des étudiants et des besoins exprimés par des organisations à but non lucratif. Il existe aussi de nombreuses associations étudiantes qui font, chacune à leur façon, leur part pour la société. En vrac, quelques noms porteurs: Enactus, l’Association des jeunes philanthropes de l’Université Laval, Partenariat Santé, le comité Spot-UL et le Bureau d’information juridique. À cela s’ajoutent moult projets qui ont vu le jour à l’Université, comme Opération Nez rouge et, plus récemment, Entrai-dons, une monnaie locale pour aider les gens en situation de précarité.
Afin d’encourager l’engagement social des étudiants, des événements de remise de prix ont lieu chaque année, dont le Gala de la vie étudiante et le Gala de la relève en or. L’Université a aussi créé un programme de reconnaissance de l’implication qui donne lieu à l’octroi de crédits. «Nous voulons valoriser les actions déjà en place et soutenir les différents gestes d’engagement pour que ceux qui s’impliquent ne tombent pas au combat. Nous voulons également maximiser les liens possibles entre l’engagement social et l’enseignement et la recherche», indique Luc Audebrand.
Pourquoi s’engager?
Les raisons de s’impliquer dans la collectivité sont multiples. Outre le fait de contribuer à une cause, l’engagement social constitue un excellent moyen d’acquérir de nouvelles compétences, comme la capacité à travailler en équipe, à gérer des conflits ou à faire preuve d’initiative. Le fait de s’engager socialement permet aussi de confirmer – ou d’infirmer – un choix de carrière. «L’engagement social d’une personne contribue non seulement au développement de la société, mais aussi à son développement personnel», souligne le professeur Audebrand.
Selon lui, l’implication est payante quand vient le temps de se chercher un nouvel emploi. «Beaucoup d’organisations sont à la recherche d’employés impliqués qui savent transposer les aptitudes développées dans leur vie personnelle dans leur milieu de travail. Sans oublier qu’en plus de la préparation à l’emploi, ces expériences d’engagement contribuent à la formation d’agents de changements et de citoyens responsables.»
Pour toutes question concernant la démarche en engagement social, on peut contacter Gabriel Huot, agent de recherche et de planification au Vice-rectorat aux affaires externes, internationales et à la santé.