
Le projet Sciences infirmières autour du monde permet aux étudiants dans ce domaine de participer à des stages interculturels fort enrichissants. Il a remporté non pas un, mais deux prix, soit ceux des catégories «Professionnels en devenir – autour du monde» et «Voyageurs».
— Mélanie Boulanger
Avec l'aide de chimistes, ils ont trouvé les bons produits et ont conçu des moules afin de créer un caoutchouc de silicone ayant une fermeté et une texture similaires à la peau. Le principal intérêt de ce nouveau produit, selon Jean-François Leclerc, réside dans sa durabilité. «Pour des points de suture, on fait deux incisions: une pour entrer, l'autre pour sortir. Sur du caoutchouc normal, le point ne se referme pas, ce qui endommage le bloc après quelques incisions. Avec notre produit, 99,9% de la matière se referme, ce qui veut dire que l'on pourrait refaire le même trou entre 100 et 1 000 fois avant que le silicone ne se déforme.»
Encadrés par des médecins, les étudiants ont formé à leur tour 14 bénévoles chargés d'offrir mensuellement des ateliers de techniques de points de suture. Ils ont aussi réalisé trois capsules vidéo éducatives, disponibles en ligne, afin que les participants puissent poursuivre leur apprentissage. Bien vite, le projet a dépassé les frontières de l'Université. Deux autres établissements d'enseignement ainsi qu'un hôpital ont fait l'acquisition de blocs de pratique.
De son propre aveu, Myriam Nadeau n'aurait jamais imaginé pareil succès. «Au départ, nous voulions simplement offrir à nos collègues la possibilité d'avoir accès à une formation que nous aurions aimé avoir. Je n'aurais jamais cru que le projet allait susciter autant d'enthousiasme. Avec le site Doodle, nous avons envoyé une invitation à 400 étudiants pour planifier les premiers ateliers; en moins d'une heure, toutes les places étaient comblées!»
Selon elle, le milieu de la santé doit impérativement se tourner vers ce type de procédés plus durables. «Les hôpitaux utilisent beaucoup de matériel non réutilisable. Il y a énormément de gaspillage dans les pratiques médicales. Améliorer le bilan des matières résiduelles, tout en maintenant la qualité de la formation des externes, cela devient très intéressant!»
Myriam Nadeau et Jean-François Leclerc figurent parmi les lauréats du 21e Gala de la relève en or, qui s'est tenu le 29 mars au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Sept bourses de 800$ et une bourse de 400$ ont été remises par la Coop Zone, l'organisateur de l'événement. Des sciences de la santé à l'aménagement de places publiques, en passant par l'agriculture urbaine et l'entrepreneuriat social, les projets récompensés touchent à une grande diversité de domaines. Des élèves du Cégep Limoilou – le comité LGBTA, qui vise l'intégration de cette communauté – ont également reçu un prix.
«À l'Université Laval comme au Cégep Limoilou, il y a beaucoup d'idées qui bouillonnent. Notre but est de féliciter ces initiatives, tout en leur apportant un soutien», dit Anne Courivaud, chargée de communication, marketing et projets coopératifs à la Coop Zone. En tout, l'équipe d'organisation a reçu 82 dossiers de candidature, soit 20 de plus que l'an dernier. Les jurys étaient composés d'employés des deux établissements.
Le 21e Gala s'est déroulé sous la présidence d'honneur de Normand Voyer, professeur au Département de chimie. Plus d'une centaine de personnes ont assisté à l'événement.
Les projets lauréats
Catégorie «Professionnels en devenir – autour du monde»
Sciences infirmières autour du monde
Catégorie «Professionnels en devenir – ici»
Création d'outils didactiques et d'un groupe d'enseignement de points de suture
Catégorie «Sensibilisateurs»
Partenariat Santé
Catégorie «Associatifs»
Enactus Université Laval
Catégorie «Événementiels»
SPOT – Sympathique place ouverte à tous
Catégorie «Voyageurs»
Sciences infirmières autour du monde
Catégorie «Organisateurs» (volet collégial)
Comité LGBTA (Cégep Limoilou, campus de Charlesbourg)
Projet coup de coeur
AgroCité