Le secrétaire général du CEM croit que certaines stations généralistes pourraient décider d’interrompre la diffusion d’émissions si elles ne parviennent pas à s’entendre avec les distributeurs, comme cela se fait déjà aux États-Unis. Un tel blocage pourrait avoir des conséquences importantes du côté du Canada anglais, où les téléspectateurs apprécient les émissions produites au sud de la frontière. «Les télés généralistes comme CTV ou Gobal, par exemple, achètent les droits de certaines émissions américaines et en restent propriétaires, même si elles sont diffusées par les chaînes américaines disponibles sur le câble», note Daniel Giroux.
On peut donc imaginer que si le canadien Global suspend la présentation de 24 h un soir, le téléspectateur ne pourra pas non plus le voir en direct sur la chaîne américaine Fox, puisque les droits au Canada appartiennent à Global. Toute cette affaire va peut-être permettre à long terme un réajustement des profits entre distributeurs et télévisions généralistes. Ces dernières ont en effet vu leurs revenus publicitaires baisser de 40 millions de dollars en 2009, tandis que les profits des entreprises canadiennes de distribution des signaux grimpaient de 200 millions de dollars.