Du 13 au 16 septembre, la plupart de ces participants se sont retrouvés, cette fois à l'École d'architecture de l'Université Laval, pour présenter leurs projets devant jury. Une remise de prix et le lancement d'une exposition réunissant les propositions de chacune des équipes ont eu lieu. Le tout s'est déroulé à l'occasion du 19e Atelier international d'architecture construite (AIAC).
«Chaque année, l'AIAC se déroule en deux parties: un travail de terrain et la présentation des résultats, et ce, dans deux villes différentes. La compétition est conviviale et l'atmosphère est très stimulante. Tout cela est fait pour l'amour de l'architecture et du partage des idées», souligne André Casault, professeur à l'École d'architecture, qui s'est joint à ce réseau en 2015.
En près de 20 ans, l'AIAC a eu lieu, entre autres, à Tokyo, à Hanoï, à Madrid, à Bangkok et à La Havane. C'est la première fois que le groupe se rencontre au Canada. «Les ateliers permettent aux étudiants de voir comment on aborde l'architecture ailleurs dans le monde. En plus de la compétition, ces séjours à l'étranger comprennent des conférences, des visites architecturales et des activités culturelles. Après avoir été très bien accueillis par les Allemands, les étudiants de l'Université Laval avaient hâte de faire découvrir leur ville», dit le professionnel de recherche Samuel Boudreault, chargé de coordonner cet événement. Le programme, chargé, comprenait notamment une série de conférences sur l'architecture au Musée de la civilisation.
Pour ce qui est de la compétition, ils étaient 40 étudiants, dont 10 de l'Université Laval, à présenter un projet d'aménagement pour Stuttgart 21. «Les quatre propositions des équipes de l'Université Laval sont très variées. Il y a, par exemple, un complexe vinicole, ainsi qu'un projet d'agriculture urbaine où des jardins de toiture permettent d'alimenter un marché se situant au rez-de-chaussée d'un immeuble», explique Émilie Sirard, étudiante à la maîtrise en architecture.
Avec Cassandre Bouchard, elle a eu une idée fort originale: un complexe sportif et résidentiel, où des rampes d'accès permettent de se rendre chez soi en vélo. Le projet inclut aussi un centre d'entraînement, une piscine, un espace de location et de réparation de vélos de même qu'une cour intérieure avec restaurants, pharmacie et services de santé. «Il s'agit d'un complexe qui mise sur la santé et le bien-être des occupants. Le quartier dans lequel se situe Stuttgart 21 est enclavé dans la ville; c'était l'occasion rêvée de tisser des liens entre le site du projet et le reste de Stuttgart. Par ailleurs, Stuttgart, ville automobile au cœur d'un pays qui prône l'utilisation du vélo, a pour objectif d'augmenter le nombre de cyclistes dans les prochaines années. C'est ainsi que s'est développé notre projet intitulé Bike To The Future.»
Envie de découvrir les autres propositions? Rendez-vous au local 1204 de l'École d'architecture pour visiter l'exposition des différents projets.
Avant de se retrouver à Québec, les participants de l'AIAC étaient à Stuttgart, en Allemagne, afin d'effectuer des études de terrain.
Intitulé Bike To The Future, le projet de Cassandre Bouchard et d'Émilie Sirard propose de créer un complexe sportif et résidentiel avec une piste cyclable, une cour intérieure et différents commerces.