Septembre 2001. Alors que les terroristes responsables des attentats reposent sous les décombres fumants du World Trade Centre, George W. Bush choisit l’Afghanistan comme première cible, justifiant son action par l’idée que les groupes terroristes ayant attaqué les États-Unis se trouvent sur ce territoire. N’ayant trouvé aucune trace des terroristes, le président change son fusil d’épaule et décide de faire la guerre aux talibans, pour ensuite se battre pour l’émancipation des femmes en Afghanistan. «Une guerre, trois justifications différentes, souligne Francis Dupuis-Déri. Où est le bon sens, là-dedans?» Même scénario en Irak où George W. Bush brandit le spectre des armes de destruction massive pour attaquer le pays. On connaît la suite : à ce jour, aucune arme de destruction massive n’y a jamais été trouvée. Pourtant, la guerre continue.
«Quand j’entends des journalistes et des leaders d’opinion comme Gil Courtemanche ou Denise Bombardier dire que le Canada doit rester en Afghanistan pour s’assurer de bonnes relations avec les États-Unis et que se retirer de ce pays porterait un coup dur à la crédibilité diplomatique du Canada, cela me fait mal au cœur, dit Francis Dupuis-Déri. Pendant ce temps, des êtres humains paient de leur vie et de leur sang des décisions que rien ne justifie.» Aux dernières nouvelles, Georges W. Bush donnait comme prétexte qu’il faisait la guerre pour faire régner la démocratie et pour construire des écoles. «Actuellement, 77 millions d’enfants dans le monde n’ont pas accès à l’éducation, a rappelé le politologue. Si ce qu’on veut c’est faire construire des écoles, que les gouvernement américain et canadien commencent par aider en ce sens, au lieu de dépenser des milliards en dépenses de guerre.»