Réitérant l’engagement de son parti à maintenir le gel des frais de scolarité, André Boisclair a souligné que l’idée selon laquelle le gel profite aux riches est un mythe. «C’est plutôt la classe moyenne et les personnes issues de classes moins favorisées qui en bénéficient, a affirmé le leader péquiste. Je ne veux pas agiter des épouvantails mais les légères hausses de cotisation proposées par les libéraux n’augurent rien de bon. Si on embarque dans la voie du dégel, en donnant à l’université un petit 5 $ d’augmentation par ci et un petit 10 $ par là, est-ce qu’on peut penser un jour que ce sera aussi bon pour les cégeps, pour l’école secondaire et pourquoi pas, pour l’école primaire?», s’est demandé André Boisclair, soutenant que ce débat n’en était pas seulement un sur la tarification mais bien sur les valeurs profondes véhiculées par le Parti québécois.
Laïcité et liberté
S’il est porté au pouvoir le 26 mars, André Boisclair injectera 400 millions de dollars dans l’éducation. Cet argent servirait entre autres à l’engagement de nouveaux professeurs permanents et à l’achat d’équipements technologiques. «Voter pour le Parti québécois, c’est mettre l’éducation au pouvoir», affirme-t-il. Ardent défenseur de la laïcité dans les écoles, le chef péquiste estime que le débat engagé par Mario Dumont sur l’ouverture d’écoles regroupant des enfants pratiquant la même religion est dangereux. «L’école publique québécoise doit demeurer laïque et neutre», insiste le leader souverainiste. Évoquant la question des accommodements raisonnables, André Boisclair croit que la reconnaissance des droits individuels ne doit pas aller à l’encontre des droits fondamentaux dans les services publics, notamment l’égalité des hommes et des femmes.
«Il faut donner sa liberté à la nation québécoise, a conclu le politicien. Il faut se donner la liberté de voter nos lois, de décider de nos impôts, de signer librement des ententes avec tous les pays du monde, et pas seulement avec la France et les États-Unis. À chaque fois que le Québec s’est donné du pouvoir, il a avancé. C’est ce que je souhaite qu’il arrive.»