Sur le vif
Marijn Robert Van Vliet, 21 ans, étudiant en relations internationales d’origine néerlandaise: «L’investiture de Barack Obama est l’un des événements les plus marquants de notre époque. Son arrivée à la Maison-Blanche aura des conséquences positives sur les relations entre l’Europe et les États-Unis. L’ère Bush prônait des relations unilatérales. Le discours était: “Nous allons dans cette direction, qui veut se joindre à nous?”. Obama souhaite rétablir un véritable échange. Il va davantage prêter attention à la perspective européenne des choses. Sa volonté de rendre les États-Unis énergétiquement indépendants constitue par ailleurs un fantastique pas en avant. En développant les ressources nationales, il va créer des emplois et il va sortir le pays du marasme économique dans lequel il est plongé.»
Daniel Bindley, 48 ans, étudiant en journalisme: «Je pourrai dire plus tard que je l’ai vu au moment où cela s’est passé. Si Obama réussit à bien gérer et à bien gouverner les États-Unis, cela aura un impact sur la façon dont les autres pays aborderont la politique. J’espère que nous disposerons bientôt d’un autre genre de politiciens au Québec et au Canada. Des politiciens qui ne se contenteront pas de gérer le pays comme des comptables, mais qui auront une vision.»
Amélie Meunier, 22 ans, étudiante en journalisme d’origine française: «Je n’ai jamais eu l’occasion d’assister à l’investiture d’un président américain, et c’est un bon moment pour découvrir comment cela se passe. C’est de la curiosité mêlée à de l’espoir. J’espère qu’il va agir pour le bien du reste du monde. J’ignore s’il fera vraiment ce qu’il a dit, mais il réussit à rassembler les gens derrière lui. Il incarne un gouvernement différent qui va faire les choses différemment et j’attends avec impatience cet “après”.»
Patrick Giasson, 23 ans, étudiant aux HEI: «J’ai suivi les enjeux de cette campagne américaine et aujourd’hui nous en sommes à son épilogue. Obama est entouré d’une équipe incroyable. Je suis frappé par sa manière de faire de la politique. Il mêle aisément les relations avec les républicains et avec les démocrates. Il a été le premier et le seul à crier son opposition à la guerre en Irak. Il a longuement expliqué pourquoi cette intervention était insensée et, aujourd’hui, les Américains savent qu’il avait raison.»
Rodrigue Yossa Nouaga, 29 ans, doctorant en sciences animales d’origine camerounaise: «Nous assistons à un tournant dans l’histoire de l’humanité. L’élection d’un président noir à la tête des États-Unis brise des complexes. Nous étions considérés comme une minorité et, désormais, l’homme le plus puissant du monde est noir. Cette élection a déjà changé des choses: un journaliste vient aujourd’hui me poser des questions; c’est la preuve qu’un pas a été franchi.»
Pierre David Fréchette, 23 ans, étudiant en relations internationales: «Ça me rend fier de voir ça. Comme Obama, je suis né d’une mère blanche et d’un père noir (haïtien). C’est quelque chose dont je vais me rappeler. Cet homme d’origine modeste, comparativement à ses prédécesseurs, a montré qu’en travaillant fort on peut se rendre aussi loin qu’on veut.»
Carine Côté-Germain, 21 ans, étudiante en génie agroenvironnemental: «Je suis heureuse de constater que les États-Unis ont réussi à dépasser la tradition d’une présidence blanche et ultrareligieuse. Nous allons peut-être enfin accepter que nous sommes tous égaux, quelles que soient notre culture, notre couleur ou notre religion. Sans doute aurons-nous des déceptions, car nous avons beaucoup d’attentes. Barack Obama ne pourra pas changer les choses du jour au lendemain, mais il va avoir apporté beaucoup de positif et d’améliorations dans les Amériques.»