
Le Québec y était représenté par l'émissaire du Québec aux changements climatiques et aux enjeux nordiques et arctiques, Jean Lemire, par le président-directeur général de la Société du Plan Nord, Robert Sauvé, ainsi que par une importante délégation de chercheurs universitaires. Parmi eux figuraient Louis Fortier, professeur au Département de biologie et directeur de la science et de l'innovation de l'Institut nordique du Québec (INQ), Thierry Rodon, professeur au Département de science politique, directeur du Centre interuniversitaire d'études et de recherches autochtones (CIÉRA) et membre du comité d'implantation de l'INQ, René Therrien, professeur au Département de géologie et de génie géologique, Murray Humphries, directeur du Centre for Indigenous Peoples' Nutrition and Environment (CINE) de l'Université McGill, ainsi que Jasmin Raymond, professeur à l'INRS.
En plus d'une délégation de chercheurs et de scientifiques provenant notamment de l'INQ, six jeunes Québécois ont participé à cette assemblée grâce au concours Mon projet nordique, un projet conjoint de l'INQ, du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT) et de NordForsk. Ces étudiants ainsi que six autres provenant de pays nordiques ont ainsi eu la chance de présenter leur projet scientifique à un auditoire international.
Deux tables rondes organisées par le Québec étaient au programme de la conférence Arctic Circle en 2017. Lors de la première table ronde, organisée par Éric Théroux, sous-ministre associé au ministère des Relations internationales et de la Francophonie du gouvernement du Québec, et par Thierry Rodon, des chercheurs ainsi que des représentants des États fédérés d'Alaska, de Laponie (Finlande) et du Québec ont discuté le rôle des États fédérés dans la gouvernance de l'Arctique. «Au-delà des différences entre ces États fédérés, les participants à la session se sont entendus pour dire qu'on ne pouvait plus ignorer l'importance de ces acteurs dans la gouvernance de l'Arctique, même si leur rôle n'est pas toujours reconnu par les États centraux. Cet échange a également permis de resserrer les liens entre les chercheurs et les décideurs de ces trois États», a indiqué Thierry Rodon.
La deuxième table ronde rassemblait des experts québécois et internationaux – tels Louis Fortier, René Therrien ainsi que deux titulaires de chaires de l'INQ, Jasmin Raymond et Murray Humphries – autour d'une approche comparative des défis scientifiques posés par le développement nordique durable.
Pour l'émissaire du Québec aux changements climatiques et aux enjeux nordiques et arctiques, Jean Lemire, il s'agissait d'une occasion de rencontrer des acteurs clés des questions nordiques, arctiques et climatiques ainsi que de réaffirmer, à la communauté internationale, l'engagement du Québec à contribuer à la recherche de solutions durables. «Le Québec combine de solides expertises dans les domaines nordique, arctique et climatique, a-t-il affirmé. Ce sont autant d'atouts qui nous appellent à contribuer à la recherche de solutions face aux enjeux qui touchent les régions nordiques et arctiques, où l'on observe un réchauffement presque deux fois plus rapide. Notre présence à l'Arctic Circle permettra de positionner le Québec comme interlocuteur nordique crédible et engagé dans le développement nordique durable et la gouvernance arctique.»
Parmi les grands noms qui étaient également présents à cette importante conférence internationale sur la nordicité, citons Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Guðni Thorlacius Jóhannesson et Bjarni Benediktsson, respectivement président et premier ministre de l'Islande, ainsi que Ségolène Royal, ambassadrice de France pour les pôles arctique et antarctique.
Une conférence internationale appelée Arctic Change 2017 se tiendra au Centre des congrès de Québec, du 11 au 15 décembre. L'événement, qui visera notamment à souligner les succès d'ArcticNet, rassemblera des chercheurs, des étudiants, des décideurs et des intervenants de tous les champs de la recherche arctique et de tous les pays. On y abordera les nombreux défis et possibilités engendrés par les changements climatiques et la modernisation dans l'Arctique tant sur le plan environnemental, social, économique que politique. Avec plus de 1 500 participants attendus, Arctic Change 2017 sera l'une des plus importantes conférences internationales sur la recherche arctique multisectorielle jamais tenues au Canada.
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De gauche à droite: Lassi Heininen, professeur à la Faculté des sciences sociales de l’Université de Laponie, en Finlande, Michel Sfraga, vice-chancelier de l’Université de l’Alaska de Fairbanks, aux États-Unis, Mika Riipi, gouverneur de la Laponie, en Finlande, Thierry Rodon, professeur au Département de science politique de l’Université Laval, et Éric Théroux, sous-ministre associé au ministère des Relations internationales et de la Francophonie du gouvernement du Québec.
Photo: Linus Lindstrom