
Les objectifs du projet
Le projet de télésurveillance s’articule autour de deux objectifs. Le premier vise le développement d’outils de surveillance longue durée qui permettront de suivre les conditions du site en lien avec les mouvements de terrain, les variations de la nappe phréatique et les conditions météorologiques. Le deuxième objectif vise à mieux comprendre les causes et les conséquences des mouvements de terrain dans le secteur visé, de manière à guider les décideurs dans leurs choix d’intervention.
Plusieurs innovations technologiques seront mises à profit dans ce projet. Ainsi, la zone côtière retenue fera l’objet d’une surveillance par satellite. Un réseau de huit cibles radars implantées à divers points du site permettra de détecter des mouvements du sol de 2 mm, et ce, à partir du satellite Radarsat-2 situé à une altitude de 798 km. De plus, avec l’aide de la compagnie Measurand, l’Université Laval va placer, dans des trous de forage et le long de la voie ferrée, un câble de 60 mètres alignant des capteurs de mouvement. Les données seront saisies en temps réel et transmises à un serveur du Laboratoire. Les recherches ne devraient pas entraîner de perturbations pour le transport ferroviaire et le milieu environnant. Le projet sera réalisé en collaboration avec le Centre canadien de télédétection, la Commission géologique du Canada, l’Institut de géomatique et d’analyse du risque de l’Université de Lausanne, le Centre de recherche sur l’environnement alpin de Sion (Suisse) ainsi que la compagnie Measurand, située au Nouveau-Brunswick.
Ce projet est rendu possible grâce à la participation financière du ministère des Transports du Québec, du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport ainsi que de Transports Canada, qui apportent conjointement une contribution de quelque 1,1 M$. «Le gouvernement du Canada reconnaît l’impact que joue la recherche sur l’innovation, la compétitivité et la création d’emplois», a annoncé le ministre des Transports, John Baird. Notre participation à cette initiative sera bénéfique pour les étudiants et les stagiaires qui participent à ce projet et pour les résidents de la Gaspésie qui dépendent des infrastructures ferroviaires dans cette région de la province.» «Le gouvernement du Québec est fier de participer à ce projet de recherche afin d’assurer le maintien du transport ferroviaire dans la région de la Gaspésie. Cet investissement va donner à la Société du chemin de fer de la Gaspésie des outils additionnels lui permettant d’assurer la sécurité de ce réseau qui est sous la compétence du Québec», a précisé Julie Boulet, ministre des Transports du Québec.