Trois étudiants aux études supérieures et une stagiaire postdoctorale de l'Université Laval comptent au nombre des récipiendaires des bourses de la famille Weston pour la recherche nordique en 2021. Il s’agit de Jérémie Boucher-Fontaine et Camille Lavoie, du Département de biologie, Geneviève Degré-Timmons, du Département des sciences du bois et de la forêt, et de Marianne Falardeau-Côté, de l'Institut de biologie intégrative et des systèmes. Le montant de ces bourses est de 15 000$ à la maîtrise, 50 000$ au doctorat et 100 000$ au postdoctorat.
Membre de l’équipe de Philippe Archambault, l’étudiant à la maîtrise Jérémie Boucher-Fontaine s’intéresse aux répercussions du rejet des eaux usées sur la santé des populations et des écosystèmes marins arctiques. Dans les communautés nordiques, les eaux usées sont souvent rejetées dans les écosystèmes côtiers entraînant une hausse importante des coliformes fécaux et des contaminants chimiques. Cette hausse est amplifiée lors du dégel printanier, menaçant la santé des populations et des écosystèmes. Les travaux de l’étudiant-chercheur visent à développer une méthode simple de suivi reposant sur le microbiote des moules bleues comme biomarqueur de ces menaces.
Étudiante à la maîtrise dans l’équipe de Steven Cumming, Geneviève Degré-Timmons étudie les réponses du caribou face aux changements de son habitat après un feu de forêt. Ses travaux, menés dans les Territoires du Nord-Ouest, examinent l’effet des barrières sur la sélection de l’habitat et sur les déplacements du caribou au cours des premières décennies qui suivent un feu. Les résultats de ses travaux aideront à comprendre les changements induits sur la démographie et sur le comportement du caribou, et ainsi à mieux assurer sa protection.
La doctorante Camille Lavoie fait partie de l’équipe du projet ArcticKelp, dirigé par le professeur Philippe Archambault. Ce projet porte sur les «forêts» de laminaires, de grandes algues brunes retrouvées notamment dans les eaux côtières de l’Arctique canadien. On connaît encore mal l'importance de ce milieu luxuriant pour l'écosystème marin arctique. Le projet vise à combler ce manque de connaissances et à évaluer ce qui pourrait advenir de ces milieux dans un contexte de changement climatique. Les travaux de la doctorante visent plus précisément à cerner l'importance de ces forêts de laminaires pour les invertébrés et les poissons marins de l'Arctique.
Marianne Falardeau-Côté est stagiaire postdoctorale dans l’équipe de la Chaire Littoral, aussi nommée Chaire de recherche en partenariat Sentinelle Nord en approches écosystémiques de la santé. Ses travaux sont supervisés par Mélanie Lemire et Jean-Sébastien Moore. Elle participe au projet FISHES dont l’objectif est de favoriser la pêche autochtone à petite échelle pour la santé, l’économie et la sécurité alimentaire des communautés nordiques. Ses travaux de recherche portent sur les écosystèmes marins dans le contexte des changements climatiques en Arctique et sur les effets des changements écologiques sur les ressources marines, en particulier l'omble chevalier, poisson essentiel à la sécurité alimentaire et à la santé des collectivités autochtones côtières. Ses travaux reposent sur une démarche collaborative qui encourage la coproduction de connaissances.