
Jean-Pierre Julien et Philippe Archambault
La mise au point d’une thérapie prometteuse contre la sclérose latérale amyotrophique et la découverte d’une très grande interconnexion entre les quelque 15 000 espèces de poissons qui peuplent les océans ont obtenu la faveur du jury du magazine Québec Science, composé d’une dizaine de chercheurs et de journalistes scientifiques.
Une thérapie prometteuse contre la SLA
Une équipe de la Faculté de médecine de l’Université Laval et du Centre de recherche CERVO du CIUSSS de la Capitale-Nationale a démontré l’efficacité chez des souris d’une nouvelle thérapie qui s’attaque à la principale manifestation de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), également appelée maladie de Lou Gehrig. La SLA se caractérise par une dégénérescence des neurones qui contrôlent l’activité musculaire. Elle entraîne un affaiblissement progressif des bras et des jambes suivi d’une paralysie et, de deux à cinq années plus tard, de problèmes respiratoires qui conduisent à la mort. Il n’existe aucun traitement contre cette maladie qui frappe un adulte sur 1000. Les chercheurs sous la direction du professeur Jean-Pierre Julien ont mis au point un anticorps qui réduit la quantité d’agrégats d’une protéine surexprimée dans le cerveau de souris atteintes de SLA. La diminution de ces agrégats a entraîné une importante amélioration des performances cognitives et motrices des animaux affectés. Les détails de cette percée ont été publiés en février dernier dans la revue Journal of Clinical Investigation.
Très forte interconnexion entre toutes les espèces de poissons
Environ 95% des 15 000 espèces de poissons qui peuplent les océans se trouvent à moins de trois degrés de séparation les unes des autres dans le réseau alimentaire marin. C’est la conclusion à laquelle arrive une étude internationale publiée en août dernier dans Nature Ecology & Evolution, à laquelle a contribué le biologiste Philippe Archambault de la Faculté des sciences et de génie. Une conséquence de cette forte interconnexion est que, globalement, les écosystèmes marins sont plus robustes que l’on croyait et qu’ils sont en mesure de bien résister aux perturbations. Par contre, cette interrelation à l’échelle planétaire fait en sorte que ce qui affecte une espèce en un point précis peut avoir des répercussions sur une autre espèce vivant à des milliers de kilomètres. Le modèle mis au point par les auteurs de l’étude pourra être utilisé pour prévoir les répercussions du réchauffement climatique ou de la disparition d’une espèce sur les réseaux alimentaires des poissons. Il permettra aussi de préciser les endroits où se trouvent les réseaux moins robustes qu’il faudrait protéger en priorité.
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