
Josée Verner, ministre fédérale des Affaires intergouvernementales, Younès Messaddeq, titulaire de la Chaire d'excellence en recherche du Canada sur l'innovation en photonique dans le domaine de l'information et des communications, Marcel Babin, titulaire de la Chaire d'excellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière Arctique du Canada et le recteur Denis Brière, lors de l'annonce du 17 mai: «Les meilleurs attirent les meilleurs».
— Marc Robitaille
Marcel Babin dirigera la Chaire d'excellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière Arctique du Canada, alors que Younès Messaddeq devient titulaire de la Chaire d'excellence en recherche du Canada sur l'innovation en photonique dans le domaine de l'information et des communications. Comme l'exigeait le Programme des CERC, les professeurs Babin et Messaddeq ont été recrutés à l'étranger au terme d'un rigoureux processus d'évaluation par les pairs. «Ces nouveaux chercheurs, qui font partie de l'élite mondiale dans leur domaine, se joignent à des équipes extrêmement performantes, a rappelé le recteur Denis Brière. L'Université Laval était déjà largement reconnue pour la qualité de la recherche en Arctique et en optique-photonique. L'ajout de ces nouvelles chaires nous positionne maintenant parmi les leaders mondiaux.»
Le vice-recteur à la recherche et à la création, Edwin Bourget, a tenu à souligner le travail de tous ceux qui ont permis d'obtenir un tel succès. «Les meilleurs attirent les meilleurs, c'est bien connu, a-t-il dit. Nos chercheurs de grande réputation comme Louis Fortier (ArcticNet), Réal Vallée (Centre d'optique, photonique et laser - COPL) et Warwick Vincent (Centre d'études nordiques) ont joint leurs efforts à ceux de nombreux partenaires régionaux, nationaux et internationaux ainsi qu'à ceux du Bureau des chaires. Tous sont les artisans de cette réussite. »
«Le gouvernement du Canada reconnaît l’importance de soutenir la recherche de classe mondiale, a déclaré la ministre Verner. Le Programme des chaires d’excellence en recherche du Canada contribue à présenter notre pays comme étant un centre d’excellence mondial dans les domaines de la recherche et de l’enseignement supérieur. La recherche de pointe menée à l’Université Laval stimulera l’innovation dans la grande région de Québec et contribuera de façon positive à sa compétitivité sur la scène internationale.»
Le professeur Marcel Babin se spécialise en optique marine et en télédétection. Océanographe mondialement reconnu, il travaillait, jusqu'à son arrivée à l'Université Laval, au Laboratoire d'Océanographie de Villefranche, en France. Pionnier de la recherche sur les interactions entre la lumière et la matière des océans, il compte bien mettre ses talents, son expertise et son vaste réseau au service de meilleures compréhension et gestion de l'Arctique canadien en pleine mutation. «En venant à Québec, je maintiens mes liens avec l'équipe de Villefranche et celle du Centre national de recherche scientifique français. En fait, je multiplie mon réseau et j'ajoute des collaborations canadiennes à celles que je développe depuis 20 ans en France et en Europe. Et puis, je reviens au Québec, où j'ai étudié et vécu de très belles années», ajoute celui qui a la double nationalité canadienne et française.
L’optique de l’avenir
La Chaire de recherche sur l'innovation en photonique du professeur Younès Messaddeq permettra de développer des matériaux optiques de l'avenir grâce à son travail sur de nouveaux types de verre et de fibres optiques. Les systèmes d'information et des communications nécessitent de plus en plus de puissance et de vitesse de transmission. Les travaux de l'équipe de Younès Messaddeq serviront notamment dans les domaines biomédicaux, en matière de sécurité et de défense. Le chercheur apporte une vaste expérience et se positionne parmi les meilleurs au monde dans le domaine des matériaux vitreux. Le professeur Messaddeq dirigeait jusqu'à tout récemment l'équipe de l'Institute of Chemistry UNESP au Brésil. «Les installations du COPL et la qualité du travail qui se fait depuis plusieurs années à l'Université Laval étaient très attirantes pour moi. En plus, la région de Québec a désigné l'optique et la photonique comme domaine prioritaire et les nombreuses entreprises installées ici créent un dynamisme unique et favorable à l'innovation», a précisé le professeur-chercheur.
La Chaire d'excellence en recherche de Marcel Babin bénéficie d'un financement de 33,3 M$ pour les sept prochaines années. Celle de Younès Messaddeq gérera un budget de 28,1 M$ pour la même période. Dans chaque cas, le gouvernement du Canada contribue pour 10 M$, des partenaires publics, privés et l'Université Laval complètent le montage financier par des contributions en argent et en biens et services.